Le budget du Manitoba est prometteur pour les familles des travailleuses et des travailleurs malgré l’erreur qu’on a commise en prolongeant les heures de magasinage le dimanche

Le budget présenté par le gouvernement néo-démocrate du Manitoba comprend une série de mesures progressistes qui profiteront aux salarié(e)s de la province même s’il est possible que le prolongement de la journée de magasinage le dimanche contraigne les travailleurs et les travailleuses du secteur du commerce de détail à allonger leur journée de travail ce jour-là.

Chose encourageante, le budget prévoit une hausse du salaire minimum et un engagement à réduire au niveau le plus bas au pays les coûts des services d’électricité, de chauffage domestique et d’assurance automobile pour les Manitobains et les Manitobaines. Ainsi, on fusionnera tous les organismes régionaux de réglementation des services de soins de santé afin de réduire les coûts administratifs et on éliminera de 30 à 35 postes de direction. « Ces mesures permettront de réduire les dépenses inutiles et de s’assurer que l’argent affecté aux soins de santé est dépensé avec une efficacité améliorée », explique la présidente de la section locale 1869 des TUAC Canada Aline Audette. « En effectuant les changements en question, on augmentera les fonds qu’on investit directement dans les services de santé en première ligne, ce qui fait que les Manitobains et les Manitobaines auront accès aux soins qu’il leur faut et les recevront au moment ils en ont besoin. »

Cependant, en proposant le prolongement des heures d’ouverture des commerces le dimanche, le gouvernement a causé une certaine déception. « Nous avons été surpris et déçus que le gouvernement ne nous ait pas consultés sur ce point car notre section locale représente quelque 7 500 salarié(e)s du secteur du commerce de détail », indique le président de la section locale 832 des TUAC Canada Jeff Traeger. « Nos membres ont des conventions collectives qui les protègent contre le prolongement des heures d’ouverture des commerces le dimanche, mais il y a des milliers de travailleurs et de travailleuses non syndiqués dans le secteur du commerce de détail qui seront désormais contraints de travailler le dimanche. Nous espérons qu’il ne s’agit pas du début d’un engrenage qui conduira à d’autres changements nuisibles pour les salarié(e)s du secteur du commerce de détail dans la province. »