L’importance d’améliorer le Régime de pensions du Canada (RPC)

  13/04/ 2011

Durant cette élection, les TUAC Canada et le CTC ont proposé de doubler les prestations du RPC en augmentant les cotisations sur une période de sept ans.  

C’est une chose que nous devons faire.  

Notre système de revenu de retraite doit garantir aux travailleurs un revenu sur lequel ils peuvent compter quand ils n’auront plus d’emploi rémunéré. Le RPC et la Sécurité de la vieillesse (SV) ne fournissent qu’une pension minimale. La plupart des travailleurs doivent miser sur la partie privée de notre système de pensions (régime de pension d’employeur et régimes enregistrés d’épargne-retraite).    

L’expérience a démontré que les régimes de pension privés fournissent, au mieux, des rendements incertains. Lors de la récente crise financière, nombre de régimes enregistrés d’épargne-retraite ont perdu une bonne partie de leur valeur et certains régimes de pension d’employeur ont fait faillitelaissant sans capitalisation les engagements de retraite. C’est pourquoi notre gouvernement doit améliorer le RPC et la SV

Au cours des 25 prochaines années, le nombre de Canadiens âgés de 65 ans et plus aura plus que doublé et le nombre de personnes âgées pour chaque tranche de 100 personnes faisant partie de la population active aura aussi doublé, passant de 20 à 40. Ceci aura pour effet d’accroître les services y compris les soins de santé pour les provinces. Les pressions exercées par le vieillissement de la population sur les budgets provinciaux seraient considérablement réduites si les futurs aînés avaient de meilleures pensions qu’ils en auront si le RPC n’est pas amélioré.  

Les banques et les grandes entreprises s’opposent à l’amélioration du RPC en disant que « c’est un impôt tueur d’emplois ». La réalité est que les cotisations au RPC ne sont pas des impôts mais des épargnes. Elles ne posent pas de difficultés aux employeurs qui veulent embaucher des travailleursQuand les primes du RPC ont cessé d’augmenter en 2003, le taux de chômage s’est arrêté à 7,6 % et a continué à chuter chaque année jusqu’à la récession de 2008. Dire que l’amélioration du RPC est « un impôt tueur d’emplois » est totalement absurde.

Il y a 40 ans, les syndicats devaient se battre pour obtenir l’assurance-santé universelle. Nous pouvons aussi gagner cette bataille et faire du Canada un meilleur pays.