6 décembre —Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes
Chaque année le 6 décembre, soit la Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, nous célébrons la mémoire des 14 femmes assassinées à cette date de l’année 1989 à l’École polytechnique de Montréal, simplement parce qu’elles étaient des femmes. Ce fut un événement terriblement choquant, mais la rage de la violence sexiste est bien connue des femmes. En effet, plus de la moitié de toutes les femmes au Canada vivront une situation de violence à un moment ou à un autre au cours de leur existence.
Parfois l’agresseur est un étranger, mais souvent la violence provient de notre entourage. Au cours de la dernière décennie, 70 femmes ont été assassinées chaque année par leur partenaire ou leur ex-partenaire. D’autre part, quelque 25 000 femmes déclarent chaque année avoir été la cible d’agression intrafamiliale.
Sans abri de secours où se réfugier, les femmes confinées dans un foyer violent resteront des cibles, tandis que leurs enfants demeureront traumatisés. Le gouvernement Harper a un rôle à jouer qui doit inclure l’octroi de fonds pour élargir l’accès aux abris de secours et à des logements abordables pour les femmes emprisonnées dans une relation de violence. Pour réduire la violence, il est indispensable d’octroyer plus de fonds aux organismes de sorte qu’ils puissent offrir aux femmes victimisées des services de counseling et une formation professionnelle leur permettant de se refaire une vie plus sécuritaire et autonome.
Il faut aussi affronter la violence sexiste au travail car ce sont les meurtres et non les accidents qui sont la principale cause de décès chez les femmes en milieu de travail. Les travailleurs, leurs syndicats et leurs employeurs doivent continuer à faire preuve de vigilance s’ils veulent qu’une politique de tolérance zéro soit mise en œuvre pour le harcèlement verbal, psychologique, physique et sexuel en milieu de travail.
En tant que collectivité, nous devons aussi nous unir pour reconnaître et affronter les facteurs et les attitudes qui contribuent à la violence contre nos consœurs.
Le 6 décembre est un jour de commémoration, mais c’est aussi un jour qui doit mener à des gestes concrets — sur les plans politique, communautaire et personnel.
Solidairement,
Wayne Hanley,
Président national
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