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Campagne d’appui des TUAC Canada et de l’ATA pour sauver la Commission canadienne du blé
L’Alliance des travailleurs agricoles et le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, les TUAC Canada, se sont joints à la campagne en faveur de la démocratie qui demande au gouvernement Harper de soutenir les produits alimentaires canadiens, les producteurs canadiens et la Commission canadienne du blé
TORONTO – L’Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce Canada (TUAC Canada) et l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) se sont joints à un nombre croissant d’organismes et de particuliers pour demander au ministre fédéral de l’Agriculture Gerry Ritz de cesser immédiatement l’attaque idéologique du gouvernement Harper contre la Commission canadienne du blé.
Le ministre de l’Agriculture Gerry Ritz a déclaré en maintes fois qu’il ne reconnaîtra pas les résultats d’un plébiscite volontaire tenu récemment par la Commission canadienne du blé (CCB) où les résultats étaient clairement en faveur du maintien de la CCB comme l’unique agence de commercialisation du blé et de l’orge des Prairies destinés à l’alimentation humaine. De préférence, il compte présenter un projet de loi visant l’abolition du monopole de la CCB au cours de la session parlementaire d’automne.
Représentant 250 000 membres des TUAC Canada d’un océan à l’autre et 10 000 membres de l’ATA qui sont à l’œuvre dans les champs et les serres du pays, le président national des TUAC Canada Wayne Hanley a envoyé au ministre Ritz, le lundi 26 septembre, la lettre ci-dessous déclarant son soutien pour les produits alimentaires canadiens, les producteurs canadiens et la Commission canadienne du blé.
Objet : Soutien pour les produits alimentaires canadiens, les producteurs canadiens et la Commission canadienne du blé
Monsieur le ministre,
Au nom de l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) et du plus grand syndicat du secteur privé au Canada, l’Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce Canada (TUAC Canada), je tiens à vous annoncer que nous soutenons les produits alimentaires canadiens, les producteurs canadiens et la Commission canadienne du blé.
La CCB a été créée par une loi du Parlement. Elle est dirigée par un conseil d’administration composé de 15 membres dont dix sont élus par les producteurs. La CCB fournit aux producteurs des services justes, équitables, fiables et efficients. La CCB, de par son existence, est un facteur de stabilité dans les temps d’incertitude et constitue l’un des piliers sur lesquels repose le secteur céréalier au Canada.
L’abolition du monopole de la CCB aura pour effet de bouleverser l’agriculture dans l’Ouest et de transférer la richesse créée par les producteurs canadiens aux grandes entreprises céréalières privées qui appartiennent souvent à des étrangers au lieu de retourner cette richesse aux producteurs pour être dépensée dans leurs communautés. La bourse de commerce Minneapolis Grain Exchange a déjà changé ses règles pour permettre des spéculations dans les futurs contrats visant le blé et l’orge canadiens, ce qui aura pour effet d’accroître l’instabilité des prix pour les acheteurs sans offrir aucun avantage aux producteurs.
Le régime politique canadien repose sur la démocratie représentative. C’est donc la loi, et non simplement la personne au pouvoir, qui doit être respectée et suivie. La Loi sur la Commission canadienne du blé est une loi créée par le Parlement et elle contient une clause exigeant que tout changement important au monopole de la CCB passe par un vote des producteurs. Notre gouvernement actuel a déclaré qu’il est prêt à éliminer cette exigence, ou peut-être à abroger la loi entière afin d’éviter un tel vote. C’est profondément inquiétant car cette question vise directement notre démocratie.
Les TUAC Canada et l’Alliance des travailleurs agricoles reconnaissent les milliards de dollars en retombées économiques que la CCB crée chaque année pour les producteurs, les collectivités rurales, les chemins de fer sur courtes distances et l’ensemble du Canada grâce à sa capacité supérieure de commercialisation, sa capacité à défendre les intérêts canadiens dans les différends commerciaux et au fait qu’elle retourne les produits nets des ventes aux producteurs.
Nous sommes fiers de la solide réputation internationale dont jouissent le blé et l’orge canadiens pour leur qualité, réputation qui résulte directement de la CCB et de ses partenaires, soit l’Institut international du Canada pour le grain et la Commission canadienne des grains.
Nous déplorons l’intention déclarée du gouvernement fédéral de ne pas reconnaître les résultats du récent plébiscite volontaire où 62 % des producteurs ont voté en faveur du maintien du monopole de la CBC pour le blé tandis que 51 % appuient le maintien de son monopole pour l’orge.
Par conséquent, nous demandons instamment au gouvernement fédéral de cesser immédiatement toute initiative visant à miner le monopole de la CCB. Pour tout changement que l’on envisage d’apporter à la Commission, nous insistons que le gouvernement fédéral se conforme à l’article 47.1 de la Loi sur la Commission canadienne du blé qui exige que tout changement important au monopole de la CBC fasse l’objet d’un plébiscite (vote) exécutoire auprès des producteurs.
Veuillez agréer l’expression de ses sentiments les meilleurs.
Le président national des TUAC Canada,
Wayne Hanley
c.c. Le très honorable premier ministre du Canada Stephen Harper
Terry Boehm, président du Syndicat national des cultivateurs