Les membres du Comité des droits de la personne des TUAC Canada se rencontrent pour tisser des liens pour l’avenir

 
  

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Les membres du Comité des droits de la personne, de l’équité et de la diversité (DPED) des TUAC Canada se sont rencontrés récemment à Winnipeg (Manitoba). Il s’agissait de la première des deux réunions qu’ils tiennent chaque année. Naveen Mehta, directeur du service des DPED des TUAC Canada, est celui qui préside le Comité. Outre les comptes rendus détaillés reçus au sujet des initiatives en matière de justice sociale et des activités de sensibilisation communautaire que mènent le bureau national et les sections locales à travers le Canada, les membres du Comité des DPED ont accueilli plusieurs conférenciers passionnés venant de divers organismes avec lesquels collaborent les TUAC Canada.    

« Relier les groupes communautaires, les ONG et les militants en faveur de la justice sociale avec les membres de notre comité national et les sections locales qu’ils représentent, est l’un des principaux buts visés. Le Comité des DPED des TUAC Canada est convaincu que nous ne pourrons atteindre les cibles de progrès sociaux et économiques qu’à condition de travailler directement avec les consœurs et confrères venant d’organismes aux vues similaires », de dire le confrère Mehta.  « S’il y a une chose que nous savons en tant que syndicalistes, c’est que notre véritable force réside dans le travail collectif. Une telle force ne devrait jamais être sous-estimée. »   

L’un des points saillants de l’engagement des TUAC Canada à créer des partenariats véritables et positifs est la relation fleurissante entre la section locale 832 et ses alliés communautaires Migrante Manitoba, que représente Jomay Amora-Mercado, et Damayan Manitoba.  À titre d’exemple des diverses façons dont ces groupes collaborent, citons l’utilisation des bureaux de la section locale 832 pour les activités de Migrante Manitoba et de Damayan. Marco Luciano, coordonnateur de Migrante Canada également à Winnipeg,a exprimé son enthousiasme quant à la participation active de la section locale 832 aux initiatives de Migrante au Manitoba qui ont profité directement aux travailleurs migrants de la province.

Le premier conférencier ayant pris la parole au cours de la réunion de deux jours était Armando Perla,  un recherchiste pour le Musée canadien des droits de la personne (MCDP), qui n’est pas encore achevé, et l’exposition sur les travailleurs migrants.  Abordant le sujet de façon experte, Armando a donné aux membres du Comité un nouvel aperçu du plan d’implantation virtuel du musée et des tout récents progrès réalisés au niveau de la construction, mentionnant durant sa présentation que les travaux des TUAC Canada seront exposés au musée en raison du rôle actif joué par le syndicat dans la défense des travailleurs migrants.      

« Nous sommes très heureux de contribuer non seulement à appuyer le MCDP mais aussi à réunir des fonds pour un projet si exceptionnel », déclare le secrétaire-trésorier de la section locale 832 et membre du Comité des DPED Jeff Traeger.  « En tant que Manitobains, nous sommes très fiers de savoir que ce musée national sera situé dans notre belle ville de Winnipeg et servira d’archive et de centre d’apprentissage pour les générations à venir. »

Cindy Blackstock, directrice générale de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations  (SSEFPN), a donné une présentation énergique sur certaines initiatives actuelles de la SSEFPN : le  Principe de Jordan, le Rêve de Shannen, lacampagne « Je suis un témoin », et les Pierres de touche de l’espoir. Elle exhorte les membres du Comité à diffuser de l’information sur ces initiatives nationales auprès de leur section locale respective et des membres qui en font partie. Les membres du Comité ont également pris le temps de souscrire en ligne à la campagne « Je suis un témoin » et ont exprimé leur intention d’encourager d’autres membres des TUAC à souscrire également.   

« J’ai été très touché par la présentation de Cindy », indique le secrétaire-trésorier de la section locale  1000A  et membre du Comité des DPED  Tony Soares. « Cela m’a réellement fait prendre conscience des inégalités extraordinaires qui existent dans le traitement et les services destinés aux enfants autochtones à travers le Canada en comparaison des enfants non autochtones. C’est une honte nationale qui n’a fait qu’empirer sous le régime des conservateurs de Harper. »   

Les membres du Comité ont également rencontré Jennifer Howard, ministre du Travail et de l’Immigration du Manitoba. La ministre Howard a parlé avec éloquence du Programme des candidats de la province du Manitoba et des mesures de protection législatives qui sont en place dans la province pour les travailleurs migrants.

Ricardo Demenzes, membre du Comité des DPED représentant la section locale 401 des TUAC Canada, était « impressionné par la loi progressiste qui a été réalisée suite à l’élection d’un gouvernement favorable aux travailleurs comme celui du Manitoba. En Alberta, nous avons un gouvernement très antisyndical. Des lois qui fournissent réellement des mesures de protection complètes pour les familles ouvrières demeurent un rêve à réaliser. »     

Les membres du Comité des DPED ont également eu l’occasion de rencontrer Miguel Dominguez, l’oncle du jeune Colombien Juan Diego Mosquera qui faisait partie des récipiendaires de la bourse d’études des TUAC Canada pour travailleurs migrants de 2010, un programme qui a connu un succès exceptionnel.  Ancien membre de la section locale 832 des TUAC Canada, Dominguez a été publiquement remercié et félicité par le président de la section locale 832 Robert Ziegler.  

Enfin, David Matas, un avocat spécialisé en droits de la personne et conseiller juridique des « Three Amigos », a expliqué l’histoire malheureuse d’Ermie Zotomayor, d’Antonio Laroya et de Arnisito Gaviola et comment le système d’immigration du Canada a vite fait échec à ces travailleurs migrants philippins. Les hommes ont chacun versé 3 000 $ à un recruteur en 2007 pour leur trouver du travail dans le secteur des services au Canada. Ils avaient leur permis de travail et se partageaient une roulotte à High Prairie (Alberta) pendant qu’ils travaillaient dans une station-service-restaurant et envoyaient de l’argent à leurs femmes et leurs enfants aux Philippines. Mis à pied suite à un ralentissement économique, ils se sont vus offrir des emplois similaires au Manitoba. Ils sont allés travailler dans une station d’essence de Thompson en février, pour un salaire de 10 $ l’heure ignorant qu’ils n’avaient pas le permis de travail requis pour l’emploi. Les agents fédéraux les ont arrêtés pour avoir exercé un emploi sans autorisation. Tous les trois font face à une déportation. La section locale 832 travaille depuis quelque temps avec Migrante Manitoba afin de leur venir en aide.