Comment former un syndicat en l’Ontario
1re étape : communiquer avec les TUAC Canada
Il s’agit de communiquer avec les TUAC Canada ou l’une de ses sections locales et de demander à parler à une recruteuse ou à un recruteur : c’est une personne qui possède des connaissances et une expérience suffisantes en matière de ce qu’il faut faire pour qu’on arrive à syndiquer le personnel du lieu où l’on travaille. Également, cette personne veille à ce qu’on respecte effectivement le droit de toute travailleuse ou tout travailleur qui le désire à adhérer à une organisation syndicale : ensuite, dans ces conditions, personne ne peut punir cette travailleuse ou ce travailleur, lui faire subir quelque discrimination que ce soit ni la ou le licencier pour avoir voulu faire partie d’un syndicat.
2e étape : faire signer à un nombre suffisant de gens du personnel la carte d’adhésion aux TUAC Canada
Avec l’aide d’une recruteuse ou d’un recruteur, on demande à l’ensemble des membres du personnel de signer une carte de demande d’adhésion aux TUAC Canada. L’employeur ne voit en aucun cas cette carte. Si les membres du personnel qui choisissent de signer la carte de demande d’adhésion aux TUAC Canada représentent au moins 40 % des employé(e)s d’un milieu de travail donné, le syndicat peut demander à la Commission des relations de travail de l’Ontario de faire tenir un vote. La Commission est un organisme gouvernemental neutre qui veille à l’application de la loi ontarienne protégeant les droits des travailleuses et travailleurs relativement à la formation d’un syndicat.
3e étape : voter en faveur de l’adhésion aux TUAC Canada
En général, c’est une semaine après que le syndicat a demandé la tenue d’un vote qu’on met effectivement aux voix la proposition d’adhérer à ce syndicat et c’est dans le lieu de travail du personnel que ce vote se tient. Il s’agit d’un vote au scrutin secret dont la Commission assure la bonne tenue. Tous les membres du personnel peuvent y participer. Toutes les voix ont la même importance, et ce, que les employé(e)s qui s’expriment ainsi travaillent à temps partiel ou à plein temps. Si, à l’issue du vote, le dépouillement du scrutin révèle que la majorité du personnel désire adhérer au syndicat, la Commission accrédite les TUAC Canada à titre d’agent de négociation officiel. À partir de ce moment, c’est au syndicat que l’employeur doit s’adresser quant à tout ce qui a trait aux conditions de travail des employé(e)s. Donc, en cas de problème au travail, c’est l’organisation syndicale qui représente le personnel.
4e étape : faire le nécessaire après la formation du syndicat
Ensuite, des représentantes et des représentants de l’employeur ainsi que des personnes s’exprimant au nom des TUAC Canada (dont des travailleuses et des travailleurs faisant partie de l’unité de négociation dont il est question en plus d’une négociatrice syndicale ou d’un négociateur syndical possédant une grande expérience) se rencontrent comme il se doit dans le but de négocier une convention collective (qu’on appelle aussi le contrat collectif de travail) qui précise les salaires que recevront les employé(e)s, les avantages sociaux dont ils bénéficieront, les conditions dans lesquelles ils travailleront, la sécurité d’emploi dont ils jouiront et les autres droits qu’ils pourront exercer. Dès que le comité de négociation du syndicat réussit à conclure une excellente convention collective prévoyant une bonne rémunération et de bons avantages sociaux, celui-ci en porte la teneur à la connaissance du personnel syndiqué, qui est alors appelé à s’exprimer à nouveau dans un vote pour l’approuver ou, selon sa décision, la rejeter.
Chez les TUAC Canada, on dispose des services de professionnel(le)s chevronné(e)s de la négociation qui connaissent chaque type de milieu dans lequel on peut travailler et savent comment il s’agit de s’y prendre pour que les conditions de travail et la rémunération du personnel d’un lieu de travail donné s’améliorent. Or, voilà plus de cent ans que l’organisation syndicale représente des travailleuses et des travailleurs au Canada.
En Ontario, les TUAC Canada protègent les droits de toute travailleuse et de tout travailleur en vertu des lois relatives aux relations de travail de cette province.
La plupart des employeurs préfèreraient qu’il n’y ait pas de syndicat représentant leurs employé(e)s, mais, sur ce point, c’est bien à ces dernières et à ces derniers et non au patron que le choix appartient. En vertu du droit du travail de l’Ontario, l’employeur n’a pas le droit de s’ingérer dans la réflexion pouvant mener à la décision d’adhérer à un syndicat. Il lui est permis de faire des commentaires d’ordre général sur ce dernier, mais il lui est interdit de formuler des promesses, de proférer des menaces et de tenter de quelque façon que ce soit d’empêcher les employé(e)s de prendre librement leur décision.
Si l’employeur enfreint la loi, les TUAC Canada sont en mesure d’intenter une action juridique afin de faire respecter les droits des employé(e)s lésé(e)s.
Pourquoi attendre?
Si l’on croit avoir besoin d’un syndicat, c’est qu’on a probablement raison de vouloir en former un. Justement, les TUAC Canada constituent l’une des organisations syndicales les plus importantes et les plus respectées au Canada. Alors, tout ce qu’il faut pour améliorer la vie de travailleuses et travailleurs, c’est un appel téléphonique ou un courriel.