Défendre les droits des travailleurs au Mexique
À Vancouver, Toronto, Ottawa et Montréal, des militants des TUAC Canada et de l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) se sont joints à d’autres alliés syndicaux pour contester l’attaque du gouvernement fédéral mexicain contre le mouvement syndical et les droits ouvriers dans ce pays. Les mouvements de protestation au Canada font partie d’une vague de protestations tenues dans 30 pays du monde en février.
Outre les protestations, les TUAC Canada faisaient partie d’une délégation qui a rencontré en personne des représentants de l’ambassade et du consulat du Mexique à Toronto et à Ottawa. « Le gouvernement fédéral mexicain a été prévenu que sa répression des droits ouvriers ne doit pas continuer », indique le président national Wayne Hanley. « Sa brutale campagne contre les travailleurs et leurs dirigeants est despotique et honteuse. »
Les protestations et les rencontres coïncidaient avec le cinquième anniversaire d’une explosion qui avait tué 65 mineurs dans une mine de charbon du Mexique appartenant à Grupo Mexico, une compagnie qui a des liens politiques. Les victimes étaient des membres du syndicat mexicain Los Mineros. Depuis 2006, les membres et les dirigeants de cette organisation syndicale sont la cible de persécution et d’attaques sur les lignes de piquetage par la police et les forces fédérales dans des mines appartenant à Grupo Mexico. En avril 2006, deux travailleurs ont été tués et des douzaines d’autres blessés quand les forces fédérales ont fait feu sur les grévistes dans une aciérie. L’été dernier, des milliers de soldats ont fait une descente contre des grévistes dans une mine située à Cananea et ont pris contrôle des installations et emprisonné des douzaines de travailleurs.
Entretemps, en 2009, le gouvernement mexicain a dissout le syndicat démocratiquement élu d’un service public d’électricité et a congédié 40 000 travailleurs. Le syndicat représentant les travailleurs à l’emploi de PemEx, une société pétrolière publique, a également été ciblé, le gouvernement ayant fait partir de force les hauts dirigeants du syndicat.
« L’attaque du gouvernement mexicain contre les droits de la personne et les droits ouvriers ne devrait pas passer inaperçue aux yeux de nos propres dirigeants », de dire le président Hanley. « Le gouvernement Harper impose des sanctions commerciales contre des régimes brutaux. Son accord de libre-échange avec le Mexique donne-t-il à son partenaire l’immunité pour des actes de violence, des tirs et la répression de la démocratie au travail et des droits de la personne?”
Vol. XI, No 10 • 7 mars 2011