Les compressions budgétaires de Harper aux services d’établissement des immigrants fait des dizaines de milliers de victimes
La décision d’amputer le budget est une surprise brutale pour des organismes communautaires de longue date
La décision du gouvernement Harper de sabrer dans le financement accordé aux organismes d’aide à l’établissement des immigrants constitue « une attaque cynique contre les nouveaux immigrants et leurs communautés », de dire Wayne Hanley, le président national des TUAC Canada. La réduction de 10 % du financement fut annoncée sans bruit quelques jours avant Noël, la plupart de laquelle touche l’Ontario où au moins une dizaine d’organismes basés à Toronto ont vu disparaître leur financement entièrement, et 35 autres agences ontariennes ont subi une baisse de leur budget.
« Le premier ministre Harper et le ministre de l’Immigration Kenney ont donné une mauvaise surprise des Fêtes à des milliers de nouveaux immigrants et immigrantes et à leurs familles », poursuit M. Hanley, le chef du syndicat du secteur privé le plus important au Canada et d’une des principales organisations du pays se préoccupant de questions d’immigration et de migration. « Le moment choisi pour faire l’annonce n’aurait pu être plus cruel ou insensible — ne donnant pas le temps aux les organismes et à leurs clients de réagir alors que le pays et les médias s’apprêtaient à suspendre leurs activités pendant les Fêtes. »
Les organismes d’établissement aident les nouveaux immigrants en leur fournissant une formation linguistique, une aide à la recherche d’emploi de même qu’une foule d’autres services essentiels pour les nouveaux arrivants qui tâchent de faire du Canada leur foyer d’adoption. Les réductions de financement auront pour effet que la formation et l’aide disparaîtront pour plusieurs milliers d’immigrants partout au pays. « C’est justement la raison que le gouvernement Harper a décidé de détruire ces organismes d’établissement », précise Naveen Mehta, le directeur des Droits de la personne, de l’Équité et de la Diversité des TUAC Canada. « Le régime Harper continue d’être le gouvernement fédéral le plus anti-immigrant des 60 dernières années. Bon nombre de ces nouveaux immigrants ne pouvant pas voter, ceci fait d’eux et d’elles une cible facile pour de telles compressions impitoyables. Si les organismes d’établissement reçoivent une gifle, les agences de recrutement qui fournissent des travailleurs étrangers temporaires ont toujours le feu vert du gouvernement Harper pour faire venir et exploiter des travailleurs temporaires et ensuite les retourner lorsque le cycle de travail prend fin. »
« La réalité, c’est que le gouvernement Harper veut que les immigrants demeurent instables », résume Wayne Hanley. « Le financement des organismes d’établissement se fait amputer tandis que les ressources affectées au Programme des travailleurs étrangers temporaires connaissent une expansion. Il s’agit d’une stratégie fondée sur l’idée de diviser pour régner afin de maintenir tant les nouveaux immigrants que les travailleurs étrangers temporaires dans un état vulnérable et de s’en défaire comme bon leur semble. Les TUAC Canada poursuivront leurs campagnes nationales contre de telles politiques draconiennesà chaque étape. »
Les TUAC Canada représentent plus de 250 000 membres d’un bout à l’autre du pays qui se trouvent dans presque toutes les facettes de l’industrie alimentaire allant de la terre à la table, ainsi que dans les secteurs de l’accueil, des soins de santé, de l’entreposage et des services financiers. En association avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), les TUAC Canada exploitent également dix centres de soutien pour travailleurs agricoles dans tout le Canada.