En chiffres : Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes
Ottawa – 1 décembre 2013 – Le 6 décembre est la Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Selon la définition qu’en donne l’Organisation des Nations Unies, quand il est question de la violence à l’égard des femmes, on veut parler de tout acte de violence qui se commet envers un individu de sexe féminin et lui cause ou peut lui causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace d’actes de cet ordre, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, et ce, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
- Au Canada, la moitié des femmes âgées de plus de 16 ans ont été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle.
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Au pays, 67 % des adultes disent connaître personnellement au moins une femme qui a déjà été victime de violence physique ou sexuelle.
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En moyenne, tous les six jours au Canada, une femme est tuée par son partenaire intime. En 2011, sur les 89 cas d’homicide conjugal déclarés par la police, 76 des victimes (plus de 85 %) étaient des femmes.
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Tous les jours, au Canada, on compte plus de 3 300 femmes (nombre auquel s’ajoutent 3 000 enfants vivant respectivement avec elles) séjournant dans les divers refuges d’urgence afin d’échapper à la violence conjugale. Chaque nuit, près de 200 femmes se voient refuser l’accès aux refuges en raison du manque de place.
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Chaque année, plus de 40 000 arrestations résultent d’affaire de violence conjugale, ce qui représente environ 12 % de toutes les affaires de violence déclarées par la police au Canada. Étant donné que seuls 22 % de tous les incidents sont signalés à la police, le nombre réel est beaucoup plus élevé.
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Le nombre de femmes autochtones qui ont été victimes de mort violente au cours des deux dernières décennies ou dont la disparition demeure inexpliquée jusqu’à 20 ans plus tard dans certains cas se chiffre à plus de 700 au Canada.Amnistie Internationale et l’Organisation des Nations Unies ont pressé le gouvernement Harper de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à cette situation, mais sans résultat.D’après ce qu’affirme l’Association des femmes autochtones du Canada, si ce chiffre était appliqué proportionnellement à l’ensemble de la population féminine du pays, il y aurait eu plus de 18 000 cas de disparition de femmes et de filles au cours des 20 dernières années.
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Les coûts économiques qui sont attribuables à la violence envers les femmes au Canada et qui découlent précisément des soins médicaux, de la justice pénale et des services sociaux ainsi que des pertes en salaires et en productivité sont évalués à 4,8 milliards de dollars par année.
- Une Canadienne sur dix affirme avoir été suivie d’une manière telle qu’elle en a craint pour sa vie.
Statistique Canada; Fondation canadienne des femmes