Un syndicat représentant 250 000 travailleuses et travailleurs joint sa voix à la dénonciation publique relativement à l’affaire Galliford
« L’affaire Galliford démontre avec éloquence que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs doivent avoir le droit de négocier collectivement au Canada », déclare le président national du plus grand syndicat présent dans le secteur privé au pays.
Le syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC Canada), qui constitue le syndicat le plus important dans le secteur privé au pays, vient de joindre sa voix à celle d’un nombre grandissant de Canadiennes et de Canadiens qui dénoncent la manière ignoble dont on a traité l’agente de la GRC Catherine Galliford dans son milieu de travail. Celle-ci n’aurait eu d’autre choix que de supporter le harcèlement sexuel pendant ses 16 ans de carrière à la Gendarmerie royale du Canada.
« L’affaire Galliford démontre avec éloquence que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs doivent avoir le droit de négocier collectivement au Canada », déclare le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. Celui-ci ajoute : « C’est précisément parce que la loi ne permet pas aux personnes d’un certain groupe d’exercer les mêmes droits que les autres que l’on risque de subir une exploitation de ce genre et d’être soumis à de mauvais traitements de manière aussi flagrante que dans le présent cas en milieu de travail. » (En tant que membre du conseil de la Fondation canadienne pour les droits au travail(Canadian Foundation for Labour Rights),le président national des TUAC Canada est une autorité du mouvement national et international qui milite pour que l’on reconnaisse que les droits des travailleuses et des travailleurs font partie des droits de la personne.)
Depuis plus de 15 ans, les TUAC Canada sont à la tête de la lutte pour la reconnaissance et le respect des droits des travailleurs migrants et ne ménagent pas leurs efforts en ce qui a trait à la défense du droit des travailleuses et travailleurs agricoles à la syndicalisation et à la négociation collective. (En Ontario et en Alberta, la loi provinciale sur les relations de travail néglige superbement ces travailleuses et ces travailleurs.)
« Comme les travailleuses et les travailleurs agricoles, les agentes et les agents de la GRC travaillent fort, ce qui représente une contribution essentielle au bien de la société canadienne », précise encore le chef du plus grand syndicat présent dans le secteur privé. « Puisqu’on ne pourrait le nier, il est grand temps que le législateur admette que la meilleure arme contre tout mauvais traitement en milieu de travail est une convention collective de travail. Également, on doit reconnaître à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs le droit de bénéficier du processus constituant le meilleur gage du respect et de la dignité qu’ils méritent précisément à juste titre. Voilà le droit que la démocratie donne aux travailleuses et aux travailleurs que nous sommes. »
Les TUAC Canada constituent effectivement le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Depuis plus de deux décennies, cette organisation syndicale est à la tête de la campagne visant à l’amélioration de la situation des travailleuses et des travailleurs agricoles en ce qui concerne leurs droits, leur milieu de travail et leur sécurité. L’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), qui compte plus de 10 000 membres et tient dix centres de soutien leur offrant des services, est la plus grande organisation de travailleuses et de travailleurs agricoles au pays.