En chiffres : La participation des femmes au marché du travail est fortement affectée par la COVID 19
Toronto – 19 août 2020 – Selon un nouveau rapport des services économiques de RBC, la pandémie de COVID‑19 a non seulement entraîné des pertes d’emplois qui dépassent celles de toute autre récession, mais elle a également porté un coup sans précédent aux femmes qui travaillent.
Le rapport, qui interprète les données recueillies par Statistique Canada, révèle que la pandémie de coronavirus a fait chuter la participation des femmes au marché du travail, le faisant passer d’un sommet quasi historique à son plus bas niveau depuis plus de trois décennies. En effet, 1,5 million de femmes ont perdu leur emploi au cours des deux premiers mois de la pandémie et de la récession correspondante.
En plus d’avoir subi des pertes d’emploi massives dans des postes qui ne seront pas facilement récupérés, le rapport indique que les femmes assument également la plus grande partie des responsabilités de garde d’enfants pendant la COVID‑19, alors que de nombreuses écoles et garderies restent fermées dans tout le pays.
Le rapport constate en outre que près de la moitié des femmes nouvellement au chômage et qui ont perdu leur emploi entre février et mai ont été licenciées et n’ont pas cherché de travail après leur licenciement. Ceci les expose davantage au risque de pénalités salariales et d’être exclues de la population active à long terme.
Alors que l’économie commence à se remettre de la pandémie de coronavirus, le rapport montre que l’emploi des femmes se redresse plus lentement que celui des hommes, puisque les femmes ont représenté environ 45 % de la baisse des heures travaillées pendant la récession, mais qu’elles ne représenteront que 35 % des heures gagnées lors de la reprise.
Sur la base de ces sombres constatations, le rapport conclut que les politiques relatives à la garde d’enfants, y compris, mais sans s’y limiter, les aides financières et les modalités de travail flexibles, seront essentielles pour encourager les femmes à retourner sur le marché du travail tout au long de la phase de redressement liée à la COVID‑19. Le rapport souligne que la participation des femmes au marché du travail, à égalité avec les hommes, permettrait d’augmenter la production économique de 100 milliards de dollars par an, et que le fait de ne pas soutenir le retour des femmes au travail aurait des conséquences néfastes sur l’économie canadienne.
Pour lire le rapport complet, intitulé « La pandémie menace des décennies de progression des femmes au sein de la population active », cliquez ici.