Respectez les travailleurs et travailleuses en première ligne
Sept travailleur(euse)s sur dix ont été victimes de harcèlement ou de violence au travail, souvent de la part du public. C'est sept de trop. Les femmes et les membres de groupes marginalisés sont beaucoup plus susceptibles d'être la cible de violences sur le lieu de travail, car les attaques haineuses se répandent sur le lieu de travail, laissant les travailleur(euse)s dans un sentiment d'insécurité et de peur dans un endroit où ils et elles devraient se sentir à l'aise.
La convention n° 190 de l'OIT sur la violence et le harcèlement (C-190), adoptée en 2019, vise à éliminer la violence et le harcèlement sur le lieu de travail grâce à la collaboration entre les syndicats, les employeurs et les gouvernements.
Grâce au lobbying de militant(e)s comme vous, le Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe a mis en place des accords dans chaque province. Nous devons veiller à ce que la violence sur le lieu de travail soit incluse dans les discussions nationales sur la violence fondée sur le genre.
La campagne « Respectez les travailleurs et les travailleuses en première ligne » vise à sensibiliser et à inciter à l'action pour que la violence et le harcèlement ne soient jamais considérés comme « faisant partie de la description de tâche ».
Participatez à la campagne #PasPartieDeLaDescriptionDeTâche sur les médias sociaux pour sensibiliser le public à la violence et au harcèlement fondés sur le sexe sur le lieu de travail.
Rejoignez-nous ci-dessous pour plaider en faveur d'environnements de travail plus sûrs pour tous et toutes.
Merci à tous et toutes les travailleur(euse)s en première ligne qui ont partagé leurs histoires et leurs expériences. Vos réponses sont inestimables dans notre lutte contre la violence et le harcèlement au travail. Voici quelques-uns des points de vue que nous avons recueillis jusqu'à présent. Si vous n'avez pas encore partagé votre expérience, veuillez cliquer ici pour soumettre votre histoire de manière anonyme. Votre voix est essentielle pour nous aider à créer des lieux de travail plus sûrs et plus respectueux.
· « En tant que travailleur(euse)s en première ligne, nous subissons tellement d'abus. Personnellement, on m'a traitée de « salope », on m'a juré dessus, on m'a dit qu'ils savaient ce qu'ils faisaient. Une personne m'a crié dessus pendant environ 5 minutes et tout le magasin l'a entendue, mais personne n'est venu à mon secours. »
· « Des gens nous harcèlent, nous menacent et nous traitent comme s'ils étaient meilleurs que nous. Cela arrive tous les jours. Ce qui rend les choses plus difficiles pour nous, c'est lorsque quelqu'un se plaint auprès des superviseurs ou des directeurs de ce qu'ils disent à notre sujet, ce qui n'est généralement pas vrai, et qu'ils croient le client plutôt que leurs employé(e)s. »
· « Chaque jour, ceux et celles d'entre nous qui sont en première ligne sont surchargé(e)s et stressé(e)s au plus haut point. Avec la réduction drastique des heures de travail, ceux et celles d'entre nous qui sont en poste sont extrêmement surchargé(e)s de travail pour compenser la réduction du personnel. Trois jours sur quatre, je m'assois dans ma voiture pendant ma pause et je pleure à cause du stress. »
Certaines entreprises commencent à s'attaquer à la violence contre les travailleur(euse)s en première ligne, mais beaucoup n'agissent toujours pas.
FPour les militant(e)s syndicaux(ales) : Prochaines étapes
En tant que militant(e) syndical(e), voici trois choses que vous pouvez faire personnellement pour contribuer à mettre fin à la violence fondée sur le genre sur votre lieu de travail :
- Formation à l'intervention des témoins - apprendre les outils pour être un « témoin actif ».
- Améliorer la formulation de votre convention collective pour mettre fin à la violence sexiste.
- Sensibiliser par l'éducation - s'inscrire à des cours sur le pouce en ligne sur webCampus sur la violence fondée sur le sexe ou sur la violence et le harcèlement sur le lieu de travail.