Le président national des TUAC Canada présente les résultats de la mission d’établissement des faits lors d’une forum public tenu à l’assemblée du CTC

 

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L’effondrement de l’usine au Bangladesh nous rappelle que les paroles, comme certains vêtements, ne coûtent pas cher – Doug O’Halloran, président, section locale des TUAC Canada
Huffington Post – 24 avril 2014

Montréal – 8 mai 2014 – Le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, s’est joint à des représentant(e)s du Bangladesh, de syndicats internationaux et de diverses organisations à but non lucratif lors de la 27e assemblée du Congrès du travail du Canada (CTC) en vue de discuter du rôle indispensable que joue le mouvement syndical dans les efforts pour inciter les grandes entreprises à assumer leurs responsabilités en ce qui concerne la sécurité des travailleurs et travailleuses de l’industrie du vêtement, à la suite de l’effondrement de l’usine du Rana Plaza survenu le printemps dernier.   

Il y a à peine un an, l’effondrement dévastateur de l’usine du Rana Plaza a tué 1 135 salarié(e)s de l’industrie du vêtement et en a blessé 2 500 autres dans la grande région métropolitaine de Dhaka, au Bangladesh. La tragédie a mis sous le feu des projecteurs le monde de la gestion de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie du vêtement, plus précisément l’échec des détaillants du Canada et du monde entier qui n’assurent pas des conditions de travail sécuritaires ni ne respectent les droits des travailleurs et travailleuses dans leurs usines. 

À la suite du désastre, Loblaw et Joe Fresh ainsi que 150 autres entreprises ont signé l’Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh, un accord contraignant qui oblige les entreprises à suivre les recommandations émanant des inspections de santé et de sécurité que font effectuer les travailleurs et travailleuses.

Le président Meinema, qui faisait partie du comité d’experts d’une table ronde tenue lors de l’assemblée du CTC, a présenté les résultats de sa récente mission d’établissement des faits au Bangladesh, où il a rencontré des syndicalistes, des experts en matière de santé et de sécurité et des survivant(e)s de la tragédie du Rana Plaza, et a profité de l’occasion pour manifester son appui aux victimes de l’effondrement du bâtiment et réclamer l’amélioration de la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et travailleuses de l’industrie du vêtement partout où ils se trouvent.

« Imaginez le choc qu’ont ressenti nos membres à l’emploi des magasins Loblaw-Joe Fresh quand ils ont compris qu’une partie de la marchandise de Joe Fresh était confectionnée par les victimes de la tragédie du Rana Plaza », de dire le président Meinema s’adressant aux participant(e)s. « Le bâtiment du Rana Plaza s’est effondré parce que des détaillants comme Walmart réduisent les coûts à des niveaux insoutenables au détriment de la sécurité des travailleurs et travailleuses », poursuit-il. 

Jusqu’à présent, Walmart, Target et plusieurs autres entreprises nord-américaines refusent de signer l’accord du Bangladesh. C’est pourquoi, à l’occasion du premier anniversaire du désastre du Rana Plaza, le président Meinema s’est joint à des syndicalistes du Bangladesh et du Canada dans les rues de Dhaka afin de demander que Walmart et d’autres entreprises respectent les droits des travailleurs et travailleuses en signant l’accord.  

Le confrère Meinema a également présenté les recommandations émanant de sa mission d’établissement des faits au Bangladesh. Ces recommandations consistent notamment à renforcer le mouvement syndical au Bangladesh, à faire pression sur les détaillants et le gouvernement pour les porter à assurer des conditions de travail sécuritaires, à communiquer au public le nom des entreprises qui ont signé ou n’ont pas signé l’accord, et à appuyer désormais les organisations ouvrières et militantes.   

« Je remercie les citoyens et citoyennes du Bangladesh qui nous ont accueillis à bras ouverts durant notre visite dans leur pays », indique Meinema lors de la table ronde. « Le courage dont ils ont fait preuve dans cette grande tragédie est une leçon d’humilité et une source d’inspiration, et c’est une chose que je n’oublierais jamais », conclut-il.