Le 8 mars 2014, Journée internationale de la femme

Toronto – 6 mars 2014 – Le 8 mars, partout dans le monde, on souligne la Journée internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a instituée en 1975. Si l’on en a décidé ainsi cette année-là, c’est que, au tournant du vingtième siècle, les femmes ont été obligées de mener diverses luttes dans la mesure où, à cause de la croissance de la population et de l’évolution des conditions de travail, plusieurs d’entre elles devaient travailler pendant de nombreuses heures tous les jours tout en recevant une rémunération plus faible que celle de leurs compagnons de travail (de sexe masculin).

Bien que, à l’échelle mondiale, depuis cette époque, on ait réalisé des progrès considérables en ce qui concerne la reconnaissance et le respect des droits des femmes, la lutte visant à parvenir à l’égalité parfaite entre celles-ci et les hommes dans tous les pays n’est toujours pas terminée. Voilà pourquoi il demeure tout aussi important que par le passé de sensibiliser les gens à la réalité de l’injustice qui, sous bien des formes, affecte les femmes. Par exemple, il est tout à fait inadmissible que, en moyenne, au Canada, les travailleuses (de sexe féminin) gagnent un salaire qui est inférieur de 32 % à celui des travailleurs (de sexe masculin). En effet, il s’agit là d’une situation qui ne peut plus durer.

Dans ces conditions, cette année, il convient que, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, on tâche de faire comprendre à toute personne que les progrès de la cause des femmes visant à l’égalité constituent un mouvement dans le bon sens pour toutes et tous. Justement, les femmes représentant plus de la moitié de l’effectif des TUAC Canada, l’organisation syndicale dont nous faisons partie ne cesse de favoriser tout ce qui mène à l’égalité des sexes ni de lutter dans le but de faire disparaître les obstacles systémiques qui se dressent encore devant nos consœurs.

Afin d’atteindre tous ces objectifs, nous manifestons par solidarité envers les familles des femmes qui disparaissent ou sont assassinées tout en exigeant que l’on effectue une enquête à l’échelon national sur les centaines d’affaires de cette nature dont on n’a toujours pas su déterminer l’identité de l’auteur, le véritable motif ni le modus operandi (manière de procéder) exact, nous exerçons des pressions sur les gouvernements de tous les ordres relativement à des questions telles que la garde d’enfants, la violence conjugale et les congés pour obligations familiales payés et nous faisons participer des femmes qui sont membres du syndicat à des cours au webCampus, comme celui qui a pour titre Organizing for Women Activists (« le recrutement syndical et le militantisme au féminin »), en vue de leur donner une formation.

Également, les TUAC Canada s’efforcent de veiller à ce que l’avenir se présente effectivement sous un jour plus juste et plus convenable qu’on ne l’entrevoit actuellement et à ce que celui-ci s’avère réellement progressiste dans l’intérêt de l’ensemble des femmes en recrutant des travailleuses qui ne sont pas encore syndiquées, en condamnant toute discrimination se fondant sur le sexe dans le milieu de travail et en contribuant à faire en sorte que des femmes et des hommes politiques qui soient favorables aux familles accèdent au pouvoir. D’ailleurs, ce sont en grande partie des femmes qui sont à l’origine des caractères distinctifs de notre organisation syndicale, c’est-à-dire les valeurs que celle-ci affirme et les aspirations qu’elle cherche naturellement à réaliser.  

Donc, cette année, le 8 mars 2014, Journée internationale de la femme, rendons hommage aux réalisations de nos consœurs tout en prenant plus que jamais à cœur la nécessité des changements auxquels il s’agit de procéder à l’avenir. En même temps, souvenons-nous des propos de Gloria Steinem, dont les suivants : « Ce n’est pas par l’œuvre d’une féministe ni d’une organisation en particulier que s’explique la succession des phases de la lutte des femmes visant à parvenir à l’égalité, mais bien par l’effort collectif de tous les gens qui ont à cœur les droits de la personne. »

 

En toute solidarité,

 

Paul R. Meinema

Président national