En chiffres : le coût de la main-d’œuvre et le taux de sous-emploi

Ottawa – 2 mars 2014 – En lisant un rapport que le gouvernement des États-Unis a récemment publié, on observe un phénomène intéressant relativement au lien qu’il y aurait entre le coût de la main-d’œuvre de l’industrie manufacturière et le taux de sous-emploi chez les travailleuses et les travailleurs qui en font partie si on les compare au taux de chômage.

Ainsi, les personnes qui affirment que ce sont les salaires élevés et les forts avantages sociaux qui font grimper le nombre de chômeuses et chômeurs devraient se détromper.

Il en irait de même des gens qui croient qu’il faudrait diminuer les salaires et réduire les avantages sociaux pour faire baisser le taux de chômage.

En réalité, la situation se présente comme suit.

Classement des 16 pays où le coût de la main-d’œuvre est le plus élevé

  1. Norvège : coût horaire total par travailleuse ou travailleur de 64,15 $ en 2011 (taux de chômage en 2011 : 3,3 %)
  2. Suisse : 60,40 $ (4,1 %)
  3. Belgique : 54,77 $ (7,1 %)
  4. Danemark : 51,67 $ (7,6 %)
  5. Suède : 49,12 $ (7,5 %)
  6. Allemagne : 47,38 $ (5,9 %)
  7. Australie : 46,29 $ (5,1 %)
  8. Finlande : 44,14 $ (7,7 %)
  9. Autriche : 43,16 $ (4,1 %)
  10. Pays-Bas : 42,26 $ (4,4 %)
  11. France : 42,12 $ (9,3 %)
  12. Irlande : 39,83 $ (14,4 %)
  13. Canada : 36,56 $ (7,4 %)
  14. Italie : 36,17 $ (8,4 %)
  15. Japon : 35,71 $ (4,5 %)
  16. États-Unis : 35,53 $ (8,9 %)

Classement des 10 pays où le coût de la main-d’œuvre est le moins élevé

  1. Philippines : 2,01 $ (7 %)
  2. Mexique : 6,48 $ (5,3 %)
  3. Pologne : 8,83 $ (9,6 %)
  4. Hongrie : 9,17 $ (10,9 %)
  5. Taïwan : 9,34 $ (5,2 %, d’après d’autres sources)
  6. Estonie : 10,39 $ (12,5 %)
  7. Brésil : 11,65 $ (6 %, d’après d’autres sources)
  8. Slovaquie : 11,77 $ (13,5 %)
  9. Portugal : 12,91 $ (12,7 %)
  10. République tchèque : 13,13 $ (6,7 %)

En Ontario et au Québec, le taux de chômage se situait à 7,8 % en 2011, ce qui représentait alors une crise par rapport à celui des provinces des Prairies, riches en ressources naturelles, mais une bénédiction à côté de celui de la région du Canada atlantique. Cependant, ce taux n’était pas tellement plus élevé que la proportion de la population active qu’occupaient les gens qui étaient en situation de sous-emploi en Colombie-Britannique.

En étudiant toutes ces données, on s’aperçoit qu’il serait impossible d’en tirer une conclusion nette. Donc, on sera en mesure de savoir ce qu’il faut dire la prochaine fois que la question du coût de la main-d’œuvre reviendra sur le tapis.