La question des droits de la personne et des droits syndicaux des Mexicains n’est pas abordée au sommet de l’ALENA

Mexico (Mexique) – 21 février 2014 – Le sommet de l’ALENA tenu le 19 février à Toluca, au Mexique, aurait marquer le début d’un nouveau dialogue entre le Mexique et le Canada qui favorise le respect inconditionnel des droits syndicaux de tous les travailleurs migrants.

Agissez MAINTENANT : Envoyez une lettre pour mettre fin à l’exclusion des travailleurs migrants œuvrant au Canada.

Quarante ans après la signature du Programme de travailleurs agricoles saisonniers et 20 ans après la signature de l’ALENA alors que les relations bilatérales datent de 70 ans, le commerce et l’investissement entre le Mexique et le Canada ont connu une croissance exponentielle.   

Malheureusement, la question des droits fondamentaux des Mexicains œuvrant au Canada, plus précisément ceux des travailleurs migrants et immigrants, a été délibérément écartée lors de la réunion.   

Le Mexique a qualifié d’« irritante » la décision unilatérale du Canada d’exiger un visa aux ressortissant(e)s du Mexique qui visitent le Canada. Mais en réalité, l’impact de cette mesure est minime en comparaison des violations constantes des droits fondamentaux des ressortissant(e)s du Mexique moins fortunés qui viennent au Canada comme travailleurs temporaires peu spécialisés ou travailleurs sans papiers

Ironie du sort, c’est le gouvernement mexicain qui a violé les droits de ses ressortissant(e)s à l’étranger en faisant manquement à son obligation de les protéger et en pénalisant ceux et celles qui revendiquent leurs droits d’association syndicale.   

Depuis 2009, le Mexique fait face à plusieurs chefs d’accusation liés à des activités antisyndicales pour conspiration avec des exploitants agricoles canadiens dans le but d’exclure du Programme de travailleurs agricoles saisonniers des travailleurs qui tentaient de se joindre à la section locale 1518 des TUAC Canada.   

Le 14 février dernier, le Mexique a déposé un appel auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique dans une tentative visant à éliminer les preuves documentées et les dépositions faites sous serment confirmant son mépris flagrant de la liberté d’association de ses propres ressortissant(e)s.

Le Mexique et le Canada peuvent continuer à prétendre qu’ils sont des partenaires commerciaux ou finir par admettre que le profil des migrants mexicains au Canada a changé. Les deux pays sont tenus de traiter avec dignité et respect tous les travailleurs, indépendamment de leur origine ou de leur statut migratoire.