Un rapport publié par les TUAC et leurs alliés critique vertement IKEA pour le lock-out décrété à Richmond (C.-B.)

Vancouver – 6 janvier 2014 – Les TUAC et d’autres membres d’une commission d’enquête ont publié un rapport critiquant vertement la « stratégie anti-travailleurs radicale d’IKEA qui s’oppose aux campagnes de syndicalisation et encourage la révocation d’accréditations syndicales ». 

Le rapport intervient dans la foulée d’un lock-out décrété contre les membres du syndicat des Teamsters à l’emploi d’un magasin IKEA de Richmond, en Colombie-Britannique, après que les travailleurs et travailleuses eurent refusé d’accepter un contrat de concession. La commission, qui a tenu des audiences en Colombie-Britannique au mois de novembre, était formée de représentant(e)s des TUAC Canada et d’autres partenaires syndicaux dont le syndicat global UNI, les Teamsters, la Fédération nordique des travailleurs des transports et l’association internationale des ouvriers du transport (ITWA).

Les 300 travailleurs et travailleurs font l’objet d’un lock-out depuis mai, mais on leur a proposé de retourner au travail s’ils acceptaient un contrat qu’ils avaient déjà rejeté au vote. Selon le rapport de la commission, IKEA encourageait également les travailleurs et travailleuses à visiter un site Web antisyndical ils pouvaient apprendre à organiser une campagne de révocation d’accréditation syndicale.   

La commission a été mise sur pied par l’ITWA et UNI. Les TUAC sont l’un des affiliés clés de l’UNI dans le secteur du commerce de détail en Amérique du Nord. Dans sa conclusion, la commission d’enquête a recommandé que la compagnie IKEA mette fin immédiatement au lock-out et reprenne les négociations en toute bonne foi; qu’elle renonce à ses tactiques antisyndicales; et qu’elle démontre pour les syndicats et la négociation collective équitable le même respect qu’elle a pour ses magasins de Suède.    

« Leurs valeurs suédoises semblent avoir disparues, au moins ici », de dire un des travailleurs s’adressant à la commission. « Nous voulons tout simplement retourner à nos postes et négocier », indique Keith Austin, une des victimes du lock-out. « Mais nous refusons d’accepter les profondes et humiliantes détériorations que la compagnie tente de nous imposer. Nous refusons de céder aux menaces d’IKEA », poursuit-elle.