Walmart de Jonquière : Le sort de 190 travailleurs et travailleuses entre les mains des 7 juges de la Cour suprême

Ottawa – 17 décembre 2013 – Le vendredi 6 décembre 2013, les anciens travailleurs du magasin Walmart de Jonquière représentés pour l’occasion en la personne de Gaétan Plourde, sont revenus devant sept juges de la Cour suprême du Canada dans l’ultime tentative d'obtenir gain de cause.

C’est la deuxième fois que l’avocat Me Claude Leblanc représente les ex-employés du Walmart de Jonquière et membres des TUAC 503 devant le plus haut tribunal du pays, mais cette fois-ci en s’appuyant sur les dispositions de l’article 59 du Code du travail du Québec qui prévoit un gel des conditions de travail pendant un processus de syndicalisation. « Lorsqu’un employeur ferme son entreprise, et il n’est pas interdit de le faire, les compteurs ne repartent pas à zéro. L’employeur est tenu, pendant une certaine période de temps, de donner une justification à ladite fermeture. Par ailleurs, pour un employé, qu’il soit mis à pied, licencié, congédié, remercié de ses services ou que son établissement ferme, le résultat est le même. Il perd son emploi et en ce sens ses conditions de travail sont modifiées », déclare-t-il.

Après plus de huit ans de bataille juridique, les anciens employés du Walmart de Jonquière conservent l’espoir que justice leur soit rendue. « Les raisons qui nous ont motivées à nous battre en 2005 sont encore et toujours valables aujourd’hui », affirme Gaétan Plourde, ex-travailleur syndiqué du Walmart de Jonquière. « Je crois que cette compagnie nous a énormément manqué de respect. L’un des droits que nous avons au Québec est celui de se syndiquer et la loi est censée nous protéger contre les manœuvres antisyndicales d’un employeur. Nous voulons et nous espérons que nos droits seront enfin respectés. On s’attend à un redressement qui aura des conséquences positives sur les autres magasins de Walmart et qui par la même occasion freinera l’ardeur des autres entreprises qui seraient tentées d’imiter cette compagnie », ajoute-t-il.

La présidente des TUAC 503, Louise Lefebvre, demeure confiante que les quelque 190 ex-employés du Walmart de Jonquière obtiendront gain de cause. « Nous avons une équipe de procureurs chevronnés pour défendre la cause historique de ces hommes et ces femmes qui ont été lésés dans leur droit fondamental de se syndiquer. Nous avons bon espoir qu’après cette longue saga juridique leur patience et leur détermination seront enfin récompensées. Nous serons avec eux jusqu’à la fin et respecterons notre engagement initial de faire valoir et respecter leurs droits », de conclure Louise Lefebvre.