L’action de l’Ontario en vue de protéger les travailleurs précaires représente « un premier pas dans la bonne direction » déclare le président de TUAC Canada

Toronto – 6 décembre 2013 – L’annonce par le gouvernement de l’Ontario de la présentation d’un projet de loi visant à mieux protéger les travailleurs migrants et en situation précaire représente « un premier pas dans la bonne direction en faveur du renouvellement des lois sur les normes d’emploi et sur la santé et la sécurité au travail », déclare le président national de TUAC Canada Paul Meinema. Forts d’un effectif de quelque 250 000 membres, les TUAC Canada (Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce Canada) constituent le syndicat du secteur privé le plus influent et le plus progressiste au Canada. Depuis plus de vingt ans, les TUAC Canada mènent la campagne visant à améliorer la protection des travailleurs migrants temporaires.

« À l’heure actuelle, les travailleurs migrants et les travailleurs temporaires de l’Ontario se situent en bout de la ligne en matière de protection des emplois et de droits ouvriers », indique M. Meinema. « Depuis des dizaines d’années, de nombreux travailleurs migrants et travailleurs étrangers temporaires sont essentiellement des otages aux mains des agences de recrutement qui leur font payer des frais exorbitants pour venir au Canada. L’interdiction proposée des frais de recrutement est un geste positif, mais pour que cette mesure donne des résultats, il faudra avoir aussi des dispositions d’inspection et d’application de la loi », poursuit-il.

Les TUAC Canada ont  participé activement aux travaux du conseil consultatif de la Commission de réforme du droit de l’Ontario, dont le rapport sur les emplois précaires a précédé l’annonce d’aujourd'hui. Plusieurs des changements proposés faisaient partie des recommandations du rapport publié cet été.

« La Commission de réforme du droit de l’Ontario, et maintenant le gouvernement de l’Ontario ont reconnu que pour de nombreux travailleurs de l’Ontario, le travail temporaire est en fait une situation permanente », ajoute M. Meinema. « Depuis des dizaines d’années, nous défendons la cause des travailleurs étrangers temporaires et des travailleurs immigrants confrontés à des salaires de misère ou à des salaires amputés pour rembourser les recruteurs. Il semble que les changements proposés leur accorderont certains recours », conclut-il.

Paul Meinema fait remarquer qu’il s’agit « d’une mesure positive, en particulier en ce qui a trait aux frais de recrutement, des milliers de travailleurs agricoles migrants extrêmement vulnérables sont encore victimes de l’interdiction de se syndiquer promulguée par le gouvernement conservateur de Mike Harris. Si nous ne levons pas cette interdiction, les travailleurs agricoles migrants ne pourront profiter de plusieurs des avantages que leur procurera l’annonce faite aujourd'hui. »

Plus de 100 000 membres de TUAC Canada travaillent en Ontario. En association avec l’Alliance des travailleurs agricoles, les TUAC gèrent dix centres de soutien pour travailleurs agricoles répartis dans diverses régions du Canada, dont quatre en Ontario, qui représentent plus de 12 000 travailleurs agricoles migrants.