Le 6 décembre : Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Toronto – 2 décembre 2013 – Chaque année, le 6 décembre, soit la Journée de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, on commémore la perte des 14 femmes qui, tout simplement parce que c’étaient des femmes, ont été assassinées le 6 décembre 1989 à l’École Polytechnique de Montréal.  

Dans le cas de cette tragédie effroyable, l’agresseur était un inconnu. Cependant, au Canada, la violence sexiste est une réalité que, personnellement, des dizaines de milliers de femmes ne connaissent que trop bien. En effet, au pays, plus de la moitié de toutes les femmes seront victimes de violence, généralement commise par une personne qu’elles connaissent, à un moment ou à un autre au cours de leur vie. Chaque année, près de 70 femmes sont assassinées par leur partenaire ou ex-partenaire et des dizaines de milliers d’autres disent être la cible de violence conjugale.

Ces femmes (ainsi que leurs enfants) sont souvent prises dans des foyers violents à cause de l’insuffisance des refuges d’urgence ou d’autres possibilités de logement abordables. Les demandes adressées à Stephen Harper pour qu’il injecte plus d’argent dans le financement des refuges sont restées sans réponse. En réalité, le gouvernement Harper fait exactement le contraire puisqu’il a réduit le financement des groupes de défense des droits des femmes et des programmes de formation professionnelle destinés à aider les femmes victimes de violence conjugale à trouver un emploi. Voilà une manière cruelle d’accueillir les demandes des groupes de femmes car, en agissant ainsi, le gouvernement ne tient pas compte du fait que des milliers d’entre elles ne peuvent se réfugier nulle part afin d’échapper à la violence sexiste.

Que peut faire la population? Certes, il importe de continuer à exercer des pressions sur le gouvernement pour qu’il demeure disposé à faire face à la crise de la violence sexiste. Nous qui formons le syndicat le plus influent et le plus progressiste au Canada, nous devons rester vigilants dans nos efforts pour faire en sorte que le harcèlement physique ou psychologique ne soit aucunement toléré en milieu de travail. Pour sa part, chaque individu doit pouvoir reconnaître et dénoncer les attitudes qui contribuent à la violence contre les femmes.

Le 6 décembre est une journée de souvenir, mais c’est aussi une journée qui doit mener à une action concrète tant dans les milieux politique et communautaire que sur le plan personnel.

 

En toute solidarité,

 

Paul Meinema

Président du Conseil national des TUAC Canada