Journée internationale des personnes handicapées – 3 décembre

Journée internationale des personnes handicapées – 3 décembre

Toronto – 28 novembre 2013 – En 1992, les Nations Unies ont proclamé le 3 décembre Journée internationale des personnes handicapées. C’est un jour pour réfléchir à ce qu’on a déjà réalisé et à ce qu’il reste à faire pour aider les personnes handicapées de la société à parvenir à l’égalité et à l’inclusion à part entière. 

Au Canada, il y a environ une personne sur sept qui vit avec un handicap pouvant l’affecter sur le plan physique, cognitif ou psychologique. Or, lorsqu’elles bénéficient de mesures d’adaptation, la plupart des personnes handicapées sont tout à fait capables de mettre à profit leurs talents et leur énergie pour le bien de la société en tant que membres d’une famille, comme travailleuses et travailleurs et à titre de membres de la collectivité. 

Dans ce but, les handicapées et les handicapés doivent pouvoir recevoir les services et être en mesure de progresser dans la vie aussi bien que les gens qui ne sont pas handicapés. La Charte canadienne des droits et libertés reconnaît les droits des personnes handicapées en matière d’équité depuis 1985, dont ceux de recevoir une éducation, d’obtenir une formation professionnelle, d’être effectivement en mesure d’employer les moyens de transport, d’avoir accès aux logements et de pouvoir trouver un emploi.

Or, les Canadiennes et les Canadiens ayant un handicap continuent à se heurter à des obstacles pour ce qui est de la possibilité d’avoir une formation, de recevoir des services sociaux et d’obtenir un emploi. Il n’est donc pas étonnant qu’ils soient risquent deux fois plus de vivre dans la pauvreté que le reste de la population du pays. Ainsi, en dépit de ce que la loi exige ou permet, la discrimination dont sont victimes les personnes handicapées demeure un véritable frein. De plus, la décision du gouvernement Harper, qui a eu pour effet d’amputer le financement que recevaient 18 organismes nationaux représentant les personnes handicapées, vient aggraver l’inégalité puisqu’elle entraîne le musellement des gens qui plaident en faveur de l’inclusion, pourtant légitime, de ces personnes. Dans ces conditions, alors qu’il y a seulement deux ans que le gouvernement Harper a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, la manière dont celui-ci agit sur ce point représente un simulacre honteux.

Le 3 décembre, renouvelons notre engagement à éliminer les obstacles contre lesquels butent les personnes handicapées. Nous qui formons l’organisation syndicale la plus importante au Canada, nous devons continuer à promouvoir, dans les lieux de travail et dans l’ensemble des milieux de la société, l’inclusion et l’accès en faveur des personnes dont le handicap ne les empêche pas de faire du bon travail, mais uniquement d’obtenir l’emploi qu’elles recherchent. Sur la scène politique, nous devons œuvrer en vue de faire élire des gouvernements qui respectent les droits de la personne et qui reconnaissent qu’il ne suffit pas de signer une convention pour que l’inclusion et l’égalité s’avèrent bel et bien réelles pour des millions de Canadiennes et de Canadiens voulant et pouvant mettre à profit leurs aptitudes pour le bien d’autrui quand on leur en donne la possibilité.