Affirmation de la solidarité des TUAC Canada envers la population de Leamington au lendemain de l’annonce fracassante de la fermeture de l’usine Heinz

Leamington (Ontario) – 15 novembre 2013 – Aujourd’hui, les TUAC Canada, qui constituent le plus grand syndicat de travailleuses et travailleurs du domaine de l’alimentation au pays, déclarent qu’ils sont solidaires de la population de Leamington, en Ontario, après l’annonce choquante que vient de faire la compagnie H. J. Heinz. En effet, sa décision aura pour effet de faire perdre plus de 650 bons emplois occupés par des gens syndiqués dans la ville même et de supprimer des milliers d’autres emplois dans le secteur agricole de la province.  

Dans une lettre remise jeudi après-midi au personnel de la compagnie Heinz à Leamington, qui se compose de fiers membres de la section locale 459 des TUAC Canada, l’entreprise a révélé sa décision, qui consiste à fermer l’usine de production de ketchup qu’elle exploite depuis longtemps alors que celle-ci fait partie intégrante de l’économie de la ville depuis 1909. 

« Les TUAC Canada  formant l’organisation la plus puissante qui soit au service des travailleuses et travailleurs et de leurs familles au pays, l’organisation syndicale agira en étroite collaboration avec la direction de la section locale 459 en vue d’offrir aux membres du syndicat touchés par cette mauvaise nouvelle les services dont ils ont besoin pour composer avec le résultat de la fermeture de l’usine et pour faciliter leur transition dans les circonstances », précise Paul Meinema, président du Conseil national des TUAC Canada. 

La fermeture de l’usine de la compagnie Heinz, qui est le principal employeur de Leamington et un important centre de transformation de denrées produites par les agriculteurs des environs, aura vraisemblablement de sérieuses répercussions pour toute la région. L’effet en sera ressenti chez des milliers d’entreprises agricoles et par les personnes qu’elles y font travailler. 

Récemment, les installations de la compagnie Heinz à Leamington ont été vendues à une société de capitaux privés appartenant à Berkshire Hathaway et à 3G Capital, qui une entreprise d’investissement brésilienne.  

« L’annonce d’aujourd’hui rappelle ce qui arrive quand une société transnationale de capitaux privés s’abat sur une ville ou une localité canadienne et fait main basse sur une entreprise que des générations de Canadiennes et de Canadiens ainsi que leurs familles ont bâtie en travaillant fort », poursuit le confrère Meinema. « Cette dernière fermeture est un autre exemple pertinent qui illustre bien pourquoi notre gouvernement fédéral doit absolument revoir la législation actuelle sur les investissements étrangers et la réformer tout en adoptant une nouvelle optique qui, enfin, fasse passer la population du pays et le bien-être de ses villes, de ses localités et de ses régions au premier plan », conclut-il.