En chiffres : La sécurité alimentaire au Canada

Ottawa – 16 octobre 2013 – Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de l’alimentation. Il s’agit d’une journée de sensibilisation à la question de l’alimentation, un enjeu essentiel qui a une incidence directe sur des millions de personnes autour du monde, y compris au Canada.

Selon un rapport intitulé « Insécurité alimentaire des ménages au Canada », qui a été réalisé par une équipe de chercheurs issus de l’Université de Toronto, de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, de l’Université de Calgary et du Centre de toxicomanie et de santé mentale, près de 1,6 million de ménages canadiens étaient incapables de subvenir à leurs besoins alimentaires essentiels en 2011.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la sécurité alimentaire existe « lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ».

L’insécurité alimentaire indique qu’il y a une privation en termes de besoins humains fondamentaux, c’est-à-dire l’accès à une nourriture nutritive en quantité et de qualité suffisantes pour le maintien d’une bonne santé.  

Le Canada se classe au 11e rang dans l’indice du développement humainavec un PIB de 52 218 milliards de dollars américains.

Une famille canadienne sur huit lutte pour mettre de la nourriture sur la table.

3,9 millions de personnes étaient victimes d’insécurité alimentaire en 2011 en raison de contraintes financières.  

1,1 million d’enfants, soit un enfant sur six, vivaient dans des ménages où la nourriture était insuffisante.

17 % de tous les enfants de moins de 18 ans vivent dans des foyers où sévit l’insécurité alimentaire.

Les Canadiens et Canadiennes qui n’avaient pas accès à des repas réguliers et sains étaient plus nombreux en 2011 qu’en 2008, soit 450 000 de plus.

Un enfant sur quatre au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard vivait dans des foyers en difficulté. Le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard figurent parmi les provinces présentant les taux d’insécurité alimentaire les plus élevés.

La proportion d’enfants vivant dans des foyers incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires essentiels est de 56,5 % au Nunavut, soit le taux le plus élevé du pays.

C’est la province de Terre-Neuve-et-Labrador qui présente le taux le plus bas en termes d’insécurité alimentaire des ménages, soit 10,6 % par rapport à 15,7 % en 2007. Cette situation est en partie attribuable à une stratégie dynamique de réduction de la pauvreté lancée en 2006.

La probabilité qu’un ménage soit victime d’insécurité alimentaire augmente à mesure que le revenu du ménage diminue.

55 % des ménages la principale source de revenu était l’aide sociale sont victimes d’insécurité alimentaire. Cette situation résulte d’une grande disparité entre les niveaux d’aide sociale et la hausse du coût de la vie.

62,1 % de la population souffre de l’effet combiné de l’obésité et de l’embonpoint. Les taux d’obésité ont grandement augmenté depuis le début des années 80. C’est un problème qui s’aggrave de plus en plus.  

8,6 % des enfants âgés de 6 à 17 ans souffrent d’obésité.  

Il a été démontré que l’obésité est intrinsèquement liée aux facteurs suivants : manque d’accès à une nourriture nutritive, activité physique, situation socio-économique, ethnicité, immigration et environnement.  

Les répercussions sur la santé sont considérables. L’obésité, à elle seule, a coûté à l’économie canadienne, en frais directs (soins de santé) et indirects (perte de productivité), au moins 4,6 milliards de dollars en 2008.

 

Insécurité alimentaire des ménages par province :

Nunavut : 36,4 %

Nouvelle-Écosse : 17,1 %

Yukon : 16,8 %

Nouveau-Brunswick : 16,5 %

Île-du-Prince-Édouard : 15,4 %

Territoires-du-Nord-Ouest : 15,2 %

Québec : 12,5 %

Manitoba : 12,4 %

Alberta : 12,3 %

Ontario : 11,9 %

Saskatchewan : 11,8 %

Colombie-Britannique : 11,0 %

Terre-Neuve-et-Labrador : 10,6 %
 

Source : Insécurité alimentaire des ménages au Canada