Des employé(e)s de Staples marquent l’histoire avec un premier contrat en Amérique du Nord

Winnipeg (Manitoba) – 20 septembre 2013 – La bataille fut longue, mais les membres de la section locale 832 travaillant au magasin Staples de l’avenue Leila à Winnipeg, ont ratifié par une majorité absolue la première convention collective des employé(e)s de Staples en Amérique du Nord.

Même si les négociations n’ont duré que treize jours, la négociatrice du syndicat,  MichelleMasserey, avait du mal à fixer des dates pour les réunions qui devaient avoir lieu avec l’entreprise. C’est en partie pour cette raison qu’il a fallu attendre huit mois avant de parvenir à une entente.

«  Les membres savaient bien que nous serions engagés dans une lutte avec l’entreprise lorsqu’ils ont signé des cartes de demande d’adhésion », de dire Sean Allen, un syndiqué qui a siégé au comité de négociation. « C’est une chose qui n’a jamais été faite auparavant, mais nous savions qu’il nous fallait obtenir un contrat comme point de départ. Ce contrat répond bien à cette attente.  »

Le contrat prévoit une hausse générale des salaires de 2 % dès la première année, suivie d’une autre hausse de 2 % à la seconde année de l’entente. Finis les jours la direction nous accordait des augmentations de salaire par favoritisme. Les membres disposent désormais d’une excellente clause d’arbitrage et de règlement des griefs qui leur permettra de régler les différends dans les délais voulus. L’ancienneté y est également définie et reconnue, et ne cesse pas pendant les congés ou les périodes de mise à pied. D’autre part, un membre qui fait l’objet d’une mesure disciplinaire peut désormais réclamer la présence d’un(e) délégué(e) syndical(e) à toute réunion concernant la mesure disciplinaire.

La convention collective décrit de manière précise nombre de politiques et de pratiques de l’employeur. Bref, il s’agit d’un document juridiquement contraignant que Staples doit suivre à la lettre. Les membres ont droit à un congé de deuil payé, des congés pour raisons familiales ou personnelles, des primes et une clause de vacances améliorée. Les employé(e)s n’ont plus à s’inquiéter que l’entreprise décide de réduire ou de supprimer certains avantages sociaux. Le syndicat sera présent pour aider tous les employé(e)s advenant un conflit ou une question qui se pose au travail ou si la direction oublie qu’elle doit traiter le personnel avec dignité et respect.

Un contrat de deux ans donne aux parties du temps pour apprendre à se connaître et à connaître la convention collective, mais le délai est suffisamment court pour permettre aux membres de corriger les problèmes imprévus sans devoir attendre trop longtemps.