Stephen Harper se sauve en prorogeant le Parlement

Ottawa – 23 août 2013 – Dans le film satirique Monty Python : Sacré Graal!,  il y a une scène mettant en vedette le « vaillant » chevalier Sir Robin l’on chante : « À peine le danger était-il apparu / Qu’il avait déjà disparu / N’écoutant que son courage / Il a vite plié bagage. »

Comme il a récemment annoncé son intention de proroger le Parlement encore une fois, le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, ressemble de plus en plus à Sir Robin en se sauvant comme il se plaît à le faire pour se protéger.

En 2008, quand M. Harper risquait de faire l’objet d’un vote de censure en raison de sa mauvaise gestion de l’économie et se retrouvait devant la possibilité de la formation d’un gouvernement de coalition, que le Parti libéral et le NPD allaient diriger, il s’est sauvé en prorogeant le Parlement.

En 2010, au moment il subissait des pressions et s’attendait à ce qu’on dépose contre lui une motion d’outrage au Parlement à l’égard du traitement des détenus en Afghanistan, Stephen Harper s’est encore dérobé en prorogeant le Parlement.

Ces derniers temps, en 2013, alors que la popularité de son gouvernement est en baisse dans les sondages et qu’on apporte de nouvelles révélations sur le scandale au Sénat presque tous les jours, M. Harper a déclaré qu’il allait une fois de plus proroger le Parlement, et ce, cette fois-ci, au moins jusqu’après le congé de l’Action de grâce.

Chaque fois que se présente le danger de devoir rendre des comptes comme la probité devrait justement l’y obliger, le chef conservateur Stephen Harper se dépêche de prendre la poudre d’escampette tout en verrouillant derrière lui les portes du Parlement.