Il ne faut plus donner de deniers publics aux sociétés qui mettent des gens à l’index, mais dire à celle qui gère l’autoroute 407, par exemple, de cesser de bafouer les droits des travailleuses et des travailleurs

Toronto, 5 juillet 2013 – La société européenne qui possède l’autoroute à péage dont la gestion est la plus lucrative au Canada ose bafouer les droits des militantes syndicales et des militants syndicaux s’occupant de la santé et de la sécurité au travail. Voilà pourquoi les lectrices et les lecteurs du présent article sont instamment priés d’appuyer l’organisation syndicale britannique Unite the Union (« unité de l’union ») dans la campagne internationale qu’elle mène actuellement pour mettre un terme à cette atteinte éhontée aux droits des travailleuses et des travailleurs. Afin d’envoyer une lettre dans ce but, on cliquera ici.

Donc, les TUAC Canada, qui constituent le syndicat le plus grand et le plus progressiste du pays, demandent à l’ensemble de leurs membres et de leurs militantes et militants, soit plus d’un quart de million de personnes de partout au pays (auxquelles s’ajoutent leurs amies et amis, leurs voisines et voisins ainsi que les gens qui appuient l’organisation syndicale), de participer également à la campagne internationale visant à empêcher la société qui gère l’autoroute à péage électronique 407 de continuer à se livrer à un assaut scandaleux contre les droits des travailleuses et des travailleurs, ce qu’elle ferait en usant de diverses méthodes, dont la mise à l’index de militantes syndicales et de militants syndicaux qui traitent de la santé et de la sécurité au travail.

C’est une société multinationale du nom de Ferrovial, dont le siège se trouve à Madrid, qui est la propriétaire de l’autoroute à péage électronique 407. Ainsi, elle fait payer aux gens du Canada qui l’empruntent des milliards de dollars par année alors que ce sont les deniers publics qui ont servi à en financer la construction au cours des années 1990. En 1999, le gouvernement conservateur de l’Ontario (dont faisait partie, entre autres personnalités, le chef actuel du Parti progressiste-conservateur, Tim Hudak) allait la vendre à Ferrovial à un prix qui était inférieur de 300 millions de dollars à ce que sa construction avait coûté aux contribuables de la province.

Explication du scandale de la mise à l’index chez Ferrovial

L’organisation syndicale britannique Unite the Union est en mesure de prouver que la société BFK (qui a été créée en vertu d’un accord de coentreprise avec Ferrovial) a mis un électricien et délégué syndical faisant partie de Unite du nom de Frank Morris à l’index et a usé de représailles contre lui avant de le faire mettre à la porte. Donc, l’organisation Unite a la conviction qu’on refuse désormais de lui donner un emploi parce qu’il est militant syndical et que, à ce titre, il est prêt à soulever des inquiétudes légitimes relativement aux questions de la santé et de la sécurité au travail. M. Morris avait trouvé un emploi lui donnant l’occasion de travailler au projet du creusage d’un grand tunnel à Londres, mais, lorsque le directeur du projet chez Ferrovial a vu que son nom figurait à la liste du personnel, il aurait signifié clairement qu’il voulait qu’on le renvoie, et ce, même s’il ne l’avait jamais rencontré de sa vie. En effet, l’organisation Unite the Union estime que c’est parce que Frank Morris était syndicaliste et que, en cette qualité, il cherchait à veiller à la santé et à la sécurité de ses compagnes et de ses compagnons de travail que la société BFK l’a licencié. Qui plus est, elle est d’avis que la société Ferrovial et les entreprises qui sont associées à celle-ci continuent à appliquer la pratique de la mise à l’index dans le secteur de la construction au Royaume-Uni.

Les conséquences de la mise à l’index pour les travailleuses et les travailleurs

Voici ce à quoi mène la mise à l’index de travailleuses et de travailleurs de la construction au Royaume-Uni :

Ce qu’on peut faire au Canada pour mettre fin à la pratique de la mise à l’index de syndicalistes

La gestion de l’autoroute à péage électronique 407 représentant la plus grande vache à lait de la société Ferrovial, on est prié(e) d’expédier une lettre au gouvernement de l’Ontario en vue de presser la première ministre Wynne d’exprimer auprès de cette dernière les inquiétudes qu’on éprouve et d’exiger que l’État n’adjuge plus de contrat à cette société tant qu’elle continuera à mettre des militantes syndicales et des militants syndicaux à l’index et qu’elle n’aura pas redonné à Frank Morris son emploi.

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