L’OIT blâme une fois de plus Harper et les provinces qui enfreignent les droits du travail

Toronto – 22 mai 2013 – L’Organisation internationale du Travail (OIT), l’organisme des Nations Unies qui s’occupe des droits du travail, a publié un rapport sur la mise en application des conventions de l’OIT. L’organisme a décerné au gouvernement de Stephen Harper et à ceux de l’Alberta et de l’Ontario des notes plus basses que la note de passage en ce qui concerne le respect des droits des travailleurs agricoles.

Bien que le Canada et ses provinces aient ratifié la Convention no 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical de l’OIT en 1972, le gouvernement fédéral et les provinces de l’Ontario et de l’Alberta refusent toujours d’appliquer cette convention sur les droits des travailleurs qui jouit pourtant d’une reconnaissance internationale.

En 2009, les TUAC Canada ont déposé une plainte formelle auprès de l’OIT, leur demandant de faire enquête sur le refus de ces gouvernements d’accorder des droits adéquats aux travailleurs agricoles. Deux ans plus tard, l’OIT a tranché en faveur des TUAC Canada et a demandé que les gouvernements du Canada, de l’Alberta et de l’Ontario étendent le droit de liberté syndicale aux travailleurs agricoles.

Nous sommes maintenant en 2013 et le chef du parti conservateur Stephen Harper ainsi que les gouvernements de l’Ontario et de l’Alberta continuent de faire la sourde oreille à l’OIT et de refuser de modifier leur législation de façon à garantir le droit de syndicalisation et de négociation collective aux travailleurs agricoles.

En passant outre aux règles de l’OIT et en refusant d’appliquer la Convention 87, Harper et les premiers ministres de l’Alberta et de l’Ontario ternissent la réputation du Canada sur la scène internationale. Il est temps que Harper et les premiers ministres cessent de faire de la basse politique avec cet enjeu et qu’ils reconnaissent que les droits du travail relèvent des droits de la personne et qu’ils accordent aux travailleurs les libertés auxquelles ils ont droit.