Victoire du syndicalisme alors que le projet de loi anti-briseurs de grève progresse

Canadian flag flying over Parliament Hill

Ottawa (Ontario) – Le 29 février 2024 – Grâce aux pressions des TUAC et des syndicats de partout au Canada, le gouvernement fédéral a voté pour faire avancer le projet de loi C‑58, visant à interdire le recours aux travailleurs et aux travailleuses de remplacement.

Ce projet de loi est le résultat de décennies de militantisme du mouvement syndical et des néo-démocrates. Le projet de loi C‑58 rendra illégal le recours à des briseurs de grève pendant les conflits de travail dans les industries relevant du fédéral. Les briseurs de grève prolongent les grèves et les lockouts, en plus de ne donner aux employeurs aucune raison de négocier une entente juste.

« Ce projet de loi est le résultat de la voix de milliers de militant(e)s des TUAC et de syndicalistes se faisant entendre pour demander à notre gouvernement qu’il protège nos droits de négociation collective », rappelle le président national Shawn Haggerty. « Grâce à la persistance du mouvement syndical, les travailleur(euse)s auront la force de se battre pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. »

« Depuis des années, les entreprises enregistrent des profits records, alors que les salaires des travailleur(euse)s continuent d’accumuler du retard. Les travailleur(euse)s exigent à juste titre des salaires plus équitables, de meilleures normes de sécurité et le respect de leurs employeurs », affirme la présidente du Congrès du travail du Canada Bea Bruske. « En interdisant une fois pour toutes le recours aux briseurs de grève, nous ferons un grand pas en avant pour réduire les interruptions de travail et bâtir une économie plus équilibrée, tout en augmentant les avantages et le respect que les travailleur(euse)s méritent. »

Nous devons conserver cet élan pour faire avancer ce projet de loi : les droits des travailleur(euse)s et la négociation collective juste sont des enjeux trop importants pour être retardés.