Des militant(e)s des TUAC plaident pour les membres migrants auprès de la cheffe du NPDO

Derek Johnstone, UFCW Canada;  Marit Stiles, Leader, New Democratic Party of Ontario; Mark Hennessy, UFCW Canada
Derek Johnstone, TUAC Canada, Marit Stiles, Chef du Nouveau parti démocratique de l'Ontario, Mark Hennessy, TUAC Canada (de gauche à droite)

Toronto (Ontario) – Le 21 février 2024 – Des militant(e)s des TUAC ont récemment rencontré la cheffe du NPD d’Ontario Marit Stiles pour discuter des problèmes urgents auxquels fait face le syndicat des membres migrants en Ontario, spécifiquement des changements dont la province a besoin d’apporter pour protéger ses travailleurs et ses travailleuses les plus vulnérables.

Les discussions se sont concentrées sur les membres migrants des TUAC en Ontario et le Programme ontarien des candidats à l’immigration (POCI) qui est actuellement extrêmement inaccessible aux membres migrants des TUAC, particulièrement en comparaison avec le Programme pilote sur l’agroalimentaire. Les TUAC ont exhorté Mme Stiles à militer pour un élargissement de l’admissibilité à la classification nationale des professions (CNP) sous le POCI et à travailler à la simplification du programme afin qu’il bénéficie à nos membres.

Les TUAC Canada représentent des milliers de membres migrants partout dans le système alimentaire du Canada. Les TUAC s’engagent à aider ses membres qui sont ici avec un permis de travail temporaire à obtenir la résidence permanente ici au Canada.

De plus, les militant(e)s des TUAC ont souligné que la façon dont l’Ontario traite les travailleur(euse)s migrant(e)s continue d’être condamnée à l’international. En septembre dernier, le rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage, Tomoya Obokata, a soulevé des inquiétudes au sujet des programmes canadiens pour les travailleur(euse)s temporaires étranger(ère)s, affirmant qu’ils risquent d’encourager des formes contemporaines d’esclavage. M. Obokata était affligé d’entendre les cas d’exploitation et d’abus vécus par les travailleur(euse)s migrant(e)s, soulignant que les permis de travail lié à un employeur donné rendent les travailleur(euse)s vulnérables à de tels abus par peur de déportation en cas de signalement.

La condamnation de M. Obokata des programmes de travailleur(euse)s temporaires étranger(ère)s fait suite à la décision de 2010 de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui déclarait que le Canada et l’Ontario, par l’entremise de l’interdiction de former des syndicats dans les fermes en Ontario, violaient les droits de la personne de plus de 100 000 travailleur(euse)s migrant(e)s et domestiques de la province.

Malgré la ratification du Canada en 2017 de la Convention sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949 (No 98) de l’OIT, l’Ontario continue de brimer les droits fondamentaux du travail des travailleur(euse)s migrant(e)s agricoles. Les militant(e)s des TUAC ont exhorté Mme Stiles à se battre pour les travailleur(euse)s migrant(e)s en Ontario et pour que leurs droits fondamentaux sont reconnus et protégés.

Pour en savoir plus sur l’urgent besoin de réformes pour les travailleur(euse)s migrant(e)s agricoles au Canada, consultez le nouveau rapport des TUAC.