La grande tournée des régions du Québec de la section locale 500 des TUAC Canada : Des rencontres fructueuses sous le signe de l’engagement et la mobilisation

 

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Montréal – 2 avril 2013 – La section locale 500 des TUAC Canada a entrepris une vaste tournée régionale sectorielle sur l’évolution du marché pour sensibiliser nos confrères et nos consœurs de l’importance de magasiner dans nos établissements syndiqués surtout lorsqu’il est question d’acheter des produits alimentaires ou d’épicerie. Dans le cadre de cette tournée des régions du Québec, le président de la section locale 500 des TUAC, Antonio Filato, accompagné de Nicolas Lemieux, responsable du  Service de recrutement (volet nouveaux secteurs) et de différents représentants de la section locale, a rencontré bon nombre de membres de la section locale 500 afin de leur faire part des enjeux du « plus bas prix à tout prix » ainsi que d’explorer des pistes de solutions.

Les trois premières rencontres, qui ont eu lieu à Sherbrooke, Sorel et Saint-Jérôme, ont permis aux participants et aux participantes d’échanger avec leur président et de mieux comprendre le contexte dans lequel évolue le secteur de l'alimentation.

«  Le visage de l’industrie de l’alimentation a bien changé », a déclaré Antonio Filato. « Après avoir connu une certaine stabilité dans le domaine de l’épicerie depuis une vingtaine d’années, l’arrivée des nouveaux joueurs américains sur l’échiquier de l’alimentation qui désirent leur part de marché au niveau de l'épicerie fraîche au Québec n'annonce rien de bon au chapitre des conditions de travail des employés non syndiqués dans le secteur du commerce de détail, ce qui aura nécessairement des répercussions sur nos travailleurs et nos travailleuses », ajoute-t-il.

Sans se vouloir alarmiste, le confrère Filato a tout de même lancé un appel à la solidarité syndicale aux participants et aux participantes. « Pour chaque pain, pinte de lait, fromage, viande, poisson, conserve ou sac de légumes congelés que l’on achète ailleurs que dans nos magasins syndiqués tels que les pharmacies et les grandes surfaces, c’est de l’argent en moins investi dans les épiceries canadiennes syndiquées. Qui dit moins d’argent, dit moins d’heures de travail, qui dit moins d’heures, dit moins d’argent dans les poches des travailleurs et des travailleuses, dans les régimes de retraite et de soins dentaires et ainsi de suite. Pensez-y! Faire notre épicerie ailleurs se traduit nécessairement par des suppressions de postes dans nos magasins ».

Il n’y a pas de mal à vouloir faire des économies. Mais parfois, le prix à payer est beaucoup trop élevé. Il ne suffit qu’à penser à ces compagnies américaines qui, en imposant le prix le plus bas à leurs fournisseurs, les contraignent à baisser les coûts de production. Par conséquent, il n’est pas rare que les transformateurs alimentaires doivent substituer des ingrédients pour respecter « la recette » imposée par les géants américains.

Soyons des consommateurs responsables, prudents et avertis. Ne soyons pas complices de ces multinationales qui n’ont aucune considération pour les travailleurs et les travailleuses qu’elles ou leurs sous-traitants embauchent, qui exercent une telle pression sur les fournisseurs québécois que certains ferment leurs usines mettant au chômage de bons travailleurs et qui n’hésitent pas à mettre en péril la santé des gens en mettant n’importe quoi dans la nourriture qu’ils nous vendent.

« Il est plus que temps de raidir notre position et de renverser la vapeur. Si chacun d’entre vous commence à sensibiliser les membres de votre famille, votre voisinage ou vos collègues de travail, on aura fait un pas de géant qui pourra faire changer les choses. Ensemble, forts et unis par notre grande fierté pour notre travail, les membres de la section locale 500 des TUAC sont des agents de changement importants qui peuvent influencer par leurs actions », de conclure Antonio Filato.