Le budget fédéral de 2013 du gouvernement conservateur de Stephen Harper est un « plan d’action économique » sans action

Ottawa – 21 mars – Le budget fédéral que le ministre des Finances Jim Flaherty a présenté aujourd’hui révèle que les Conservateurs sont à court d’idées nouvelles au moment ils continuent d’imposer l’austérité aux Canadiens et Canadiennes.

« Au lieu de s’obstiner à vouloir équilibrer le budget avant la campagne électorale de 2015, Stephen Harper et M. Flaherty devraient s’inquiéter des problèmes auxquels sont confrontés les travailleuses et travailleurs canadiens », commente le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Les gens s’inquiètent de la morosité de l’économie, du chômage chez les jeunes, de l’endettement des foyers, du système d’assurance-emploi inadéquat et du financement insuffisant du Régime de pensions du Canada. Voilà donc les secteurs dans lesquels le gouvernement doit investir s’il veut faire du Canada un pays équitable et prospère. »   

Force est de constater que les budgets d’austérité ne fonctionnent pas. Divers experts comme l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale Joseph Stiglitz critiquent leur efficacité. Le gouvernement Harper refuse malgré tout d’accepter que son « Plan d’action économique » axé sur la réduction de l’impôt des sociétés et des dépenses publiques ne fonctionne pas.  

Même le gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney a reconnu que la réduction de l’impôt des sociétés n’encourage pas les entreprises à investir dans la main-d’œuvre et l’équipement. L’année dernière, il a demandé aux sociétés canadiennes de cesser d’amasser de l’argent et d’utiliser le magot de 575 milliards $ sur lequel elles sont assises pour créer des emplois et redresser l’économie.

« Le ministre des Finances devrait fournir une structure pour assurer que les sociétés investissent les profits excessifs qu’elles font ou recouvrer cet argent en haussant l’impôt des sociétés pour l’investir dans des programmes qui profitent aux Canadiens et Canadiennes. On ne devrait pas demander aux contribuables de subventionner des entreprises rentables », de dire le confrère Hanley.

L’investissement du gouvernement dans l’infrastructure peut certes être considéré comme une bonne nouvelle, mais la réduction continue des dépenses publiques aura une incidence sur des services importants et entraînera des pertes d’emploi additionnelles.

Au lieu de poursuivre les coupures à l’assurance-emploi annoncées dans le budget de l’an dernier, le gouvernement devrait rendre l’accès à l’assurance-emploi plus facile pour les personnes qui ont perdu leur emploi pour des raisons indépendantes de leur volonté et qui en ont besoin pour éviter d’être laissés pour compte. Le gouvernement devrait également cesser de réduire la rémunération des Canadiens et des Canadiennes qui travaillent fort en leur demandant d’accepter des salaires plus bas dans des emplois qui ne correspondent pas à leurs compétences. Les changements qu’il a apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires, qui permettent aux employeurs de payer aux travailleurs migrants un salaire de 15 % de moins que le taux en vigueur, exercent une pression à la baisse sur les salaires des travailleurs et travailleuses canadiens.

« Ce budget ne répond pas aux problèmes économiques de notre pays », indique le président Wayne Hanley. « Les Conservateurs ont démontré qu’ils sont disposés à mettre à risque notre économie et les moyens de subsistance des contribuables pour équilibrer le budget, et leurs mesures d’austérité ont créé une société plus inégale les Canadiens et Canadiennes qui travaillent fort régressent de plus en plus », poursuit-il.