Blogue politique : Temps difficiles pour O’Toole

Ottawa (Ont.) – 6 août 2021 – Avec les élections fédérales qui se profilent à l’horizon, le chef du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole, n’a pas réussi à gagner la faveur des électeur(trice)s et, selon les derniers sondages, il semble de moins en moins capable de les mener à la victoire.

O’Toole a tenté d’adoucir l’image de son parti en parlant de tarification du carbone et de rapprochement avec les travailleurs et les travailleuses, mais sa rhétorique est souvent en contradiction avec ses actions. Par exemple, il est favorable à la suppression des réglementations sur le secteur pétrolier et gazier destinées à lutter contre les changements climatiques et a même soutenu la législation de retour au travail de Trudeau contre les travailleur(euse)s du port de Montréal.

O’Toole s’est appuyé sur les votes des conservateurs sociaux pour remporter la direction du parti, mais il a affirmé qu’il ne mènerait pas de campagne contre le droit des femmes à choisir et qu’il soutient la communauté LGBTQI2S.

Pendant ce temps, il ordonne à son chef de cabinet adjoint d’aider les conservateurs sociaux à obtenir des nominations pour se présenter comme candidat(e)s aux prochaines élections. O’Toole a lui-même voté pour le projet de loi visant à interdire la thérapie de conversion, mais plus de la moitié de son groupe parlementaire, soit 62 député(e)s, a voté contre le projet de loi, au grand dam des communautés LGBTQI2S.

Les premiers ministres de droite n’ont guère aidé O’Toole dans sa tentative de dépeindre un conservatisme plus doux et plus attentionné. En évaluant les actions de ses homologues provinciaux, on peut anticiper ce à quoi ressemblerait un gouvernement fédéral conservateur.

Jason Kenney a lancé une attaque contre les héros et les héroïnes de la pandémie, en tentant de réduire les salaires des infirmier(ère)s en Alberta. Le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, est revenu sur ses commentaires concernant les « bonnes intentions » des pensionnats, alors même que le nombre de tombes non identifiées d’enfants autochtones ne cesse d’augmenter. En Ontario, Doug Ford continue d’utiliser des arrêtés ministériels de zonage pour passer outre les réglementations environnementales au profit de ses amis promoteurs.

Le résultat de ces actions fait que les électeur(trice)s se désintéressent d’O’Toole et du Parti conservateur du Canada comme d’un gouvernement en attente. C’est une bonne nouvelle pour les progressistes, car il devient de plus en plus difficile pour Trudeau d’effrayer l’électorat pour qu’il vote pour les libéraux uniquement par peur.

Lors de cette élection, surtout au sortir de la pandémie, les électeur(trice)s recherchent un véritable changement et ont l’occasion de voter pour ce qu’ils et elles veulent vraiment, sans avoir à prendre des décisions par peur.

Le NPD a saisi cette opportunité en offrant une réelle alternative aux électeur(trice)s. Il ne suffit plus de faire de beaux discours, car le temps de l’action réelle est devant nous. Qu’il s’agisse de la nécessité d’établir un système national d’assurance-médicaments et de soins dentaires, de fournir des services de garde d’enfants universels ou de résoudre une fois pour toutes la crise de l’eau potable dans les communautés des Premières Nations, c’est Jagmeet Singh qui a fait preuve d’un leadership de principe sur ces questions.