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Le projet d’Uber appelé Flexible Work+ n’est qu’un stratagème cynique pour ignorer les droits du travail
Toronto (Ont.) – 11 mars 2021 – La récente proposition d’Uber aux gouvernements provinciaux de mettre en place un autre ensemble de réglementations régissant les travailleurs et les travailleuses indépendant(e)s, qu’Uber appelle Flexible Work+, n’est rien d’autre qu’un stratagème cynique pour ignorer les droits du travail.
« Uber ne fait que manœuvrer et esquiver le fait qu’elle est l’employeur, et que ses travailleurs et ses travailleuses sont des employé(e)s qui ont droit à la pleine protection et aux droits prévus par les lois du travail actuelles, y compris le droit de se syndiquer », déclare Paul Meinema, président national des TUAC Canada.
« Ce stratagème cynique sur les soi-disant avantages sociaux montre à quel point Uber est désespérée de garder le contrôle sur ses employé(e)s et d’éviter toute conversation constructive en ce qui concerne les droits de leurs employé(e)s à la négociation collective », déclare le confrère Meinema.
Dans la foulée d’une récente décision de la Cour suprême du Royaume-Uni, qui a statué que les chauffeur(e)s d’Uber étaient en fait des employé(e)s, Uber a récemment annoncé qu’elle proposait de modifier les lois provinciales canadiennes sur le travail afin d’offrir certains avantages sociaux aux travailleur(euse)s indépendant(e)s, tout en les déclarant comme des entrepreneurs indépendants, et non comme des employé(e)s.
« Ce n’est que la dernière tactique d’Uber pour contourner les lois du travail et priver les travailleur(euse)s d’Uber des mêmes droits que les autres travailleur(euse)s », déclare Pablo Godoy, coordonnateur national des initiatives et plateformes de marché libre des TUAC Canada. « L’idée que des employeurs comme Uber voudraient imposer unilatéralement des modèles d’entreprise n’est pas seulement une proposition dangereuse. Elle ignore également des décennies de législation durement acquise visant à protéger les travailleur(euse)s. »
Partout au Canada, les TUAC Canada entendent des chauffeur(e)s qui estiment que la récente annonce d’Uber ignore leurs demandes de représentation effective, de protection syndicale et d’accès aux lois fondamentales du travail. « Si Uber veut offrir des protections aux chauffeur(e)s, elle devrait reconnaître notre syndicat et répondre aux problèmes que nous avons soulevés au fil des ans », déclare Ejaz Butt, chauffeur Uber basé à Toronto et membre du syndicat des TUAC Canada.
Des sentiments similaires trouvent un écho en Alberta, où Mark McCormack, coursier d’Uber Eats, explique qu’« Uber a continuellement ignoré nos besoins, et sa proposition de créer un système de protection sans consulter ses employé(e)s sur la façon dont cela devrait fonctionner est décevante. »
Depuis le lancement de la campagne Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent en 2019, les TUAC sont devenus la principale voix des chauffeur(e)s de transport à la demande au Canada, en syndiquant des centaines de chauffeur(e)s d’Uber Black à Toronto et en menant des efforts de syndicalisation en Colombie-Britannique, ainsi que dans d’autres régions du pays.
Pour en savoir plus sur la campagne visant à apporter la justice et l’équité à Uber et aux autres chauffeur(e)s de transport à la demande, consultez le site des TUAC Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent.