En mai, les TUAC Canada soulignent le Mois du patrimoine asiatique
Le mois de mai correspond à la célébration du Mois du patrimoine asiatique, un temps au cours duquel nous reconnaissons les contributions inestimables des personnes d’origine asiatique au paysage social, politique, économique, scientifique et culturel du Canada. C’est aussi un moment où nous rendons hommage à la résistance des personnes d’origine asiatique dans l’histoire du Canada.
Cette année, nous célébrons le Mois du patrimoine asiatique dans le cadre de la pandémie de la COVID-19. En nous penchant sur ce mois en temps de crise, nous pouvons tirer des enseignements de la résistance et de l’activisme des personnes d’origine asiatique dans leur lutte pour la justice sociale et les droits de la personne.
Parmi ces luttes, citons la lutte contre la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois, l’internement des Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale et la résistance contre le règlement canadien sur le « voyage continu » qui interdisait aux passagers du Komagata Maru d’entrer dans le pays.
Si nous considérons que ces événements font partie de l’histoire du Canada, il est également important de noter que le racisme à l’égard des personnes d’origine asiatique est toujours omniprésent aujourd’hui. En tant que défenseurs des droits des travailleurs et des travailleuses, il est important pour nous de tirer les leçons des erreurs passées de notre pays. Nous devons continuer à chercher des moyens de ne plus ériger le racisme et la discrimination en systèmes. Pour de nombreux(euses) Canadien(ne)s d’origine asiatique, cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui, alors que le Canada est toujours aux prises avec la COVID-19.
Ces derniers mois, on a assisté à une recrudescence des crimes haineux contre les communautés asiatiques dans le monde entier. Au Canada, les sentiments anti-asiatiques et souvent anti-chinois ont alimenté les agressions racistes, et les personnes d’origine asiatique, y compris les travailleur(euse)s en première ligne, sont victimes de racisme et de harcèlement. Cette situation a donné lieu à une xénophobie sans excuse et contribue activement à l’effacement de la diversité parmi les personnes d’origine asiatique. Elle a également favorisé la désinformation sur le virus et, dans certains cas, a entraîné de la violence.
L’examen des luttes des personnes d’origine asiatique dans l’histoire du Canada fournit une leçon qui donne à réfléchir sur les conséquences des préjugés raciaux. En célébrant le Mois du patrimoine asiatique, nous devons apprendre collectivement à « faire mieux » dans la lutte contre le racisme et la discrimination, et décider de la manière dont nous pouvons contrer plus efficacement ces formes d’oppression face à une pandémie mondiale.