Les TUAC 1518 entrent en médiation avec Uber et Lyft en Colombie-Britannique

(De gauche à droite) Pablo Godoy (TUAC Canada) et Kim Novak, présidente de la section locale 1518 des TUAC

Vancouver – 19 décembre 2019 – Le syndicat qui se bat au nom des conducteurs et conductrices des services de transport à la demande électronique de Colombie-Britannique vient d’entrer en médiation avec Lyft et Uber auprès de la commission des relations de travail de la province.

« Le contrat de travail individuel qu’Uber et Lyft obligent leurs conducteurs et leurs conductrices à signer contrevient aux lois sur le travail de Colombie-Britannique et nous voulons faire en sorte que les droits des chauffeur(e)s soient protégés », déclare Kim Novak, présidente de la section locale 1518 des TUAC. Le contrat en question comporte notamment une clause comme quoi il est interdit aux conducteurs et aux conductrices d’adhérer à un syndicat, ce qui est contraire au Code du travail de la Colombie-Britannique.

C’est le 27 novembre dernier que le syndicat a déposé sa contestation contre Uber et Lyft auprès de la Commission des relations de travail et, plus tôt cette semaine, la Commission a annoncé la date de la séance de médiation.

« Les conducteurs et les conductrices des services de transport à la demande électronique sont exploités, sous-payés et en danger à tout endroit dans le monde où Uber et Lyft sont présentes. Ils méritent les protections minimales offertes à l’ensemble des travailleurs et travailleuses de Colombie-Britannique. C'est pourquoi nous demandons à la commission [des relations de travail de la province] de les considérer comme des salarié(e)s afin qu’on estime que leur emploi et tout ce qui se rapporte à celui-ci relèvent des normes du travail provinciales », ajoute la consœur Novak.

Depuis le lancement de la campagne Les chauffeur(e)s d’Uber s’unissent, les TUAC sont devenus le principal porte-parole des chauffeur(e)s des services de transport à la demande électronique au Canada. Par exemple, ils ont déjà recruté des centaines de conducteurs et conductrices d’Uber Black à Toronto et, actuellement, c’est cette organisation syndicale qui mène les efforts de syndicalisation en Colombie-Britannique ainsi que dans d’autres régions du pays.

« C’est une première étape très importante pour amener Uber et Lyft à négocier et pour réglementer de façon proactive les services de transport à la demande électronique », déclare Pablo Godoy, coordonnateur national des initiatives et plateformes de marché libre chez les TUAC Canada. « Notre syndicat s’efforce partout au pays de faire entendre la voix et les préoccupations des chauffeur(e)s de service de transport à la demande électronique car nous croyons que les travailleurs et les travailleuses qui œuvrent dans l’économie à la demande méritent de se voir reconnaître les mêmes droits et de bénéficier des mêmes protections que l’ensemble des autres travailleurs et travailleuses au Canada », ajoute-t-il.

Pour en savoir plus long sur les tentatives visant à assurer la justice et l’équité pour les conducteurs et les conductrices d’Uber et des autres services de transport à la demande électronique, il suffira de visiter le site Web de la campagne Les chauffeur(e)s dUber s’unissent, qui a été créé par les TUAC.