Le syndicat des TUAC se joint aux travailleurs migrants pour réclamer des mesures de protection de la santé et de la sécurité plus vigoureuses

Simcoe (Ont.) – 16 juillet 2019 – Des militant(e)s des TUAC Canada se sont récemment joints à des travailleuses et travailleurs migrants de partout en Ontario pour prendre part à une séance de travail dont le but était d’élaborer une stratégie de santé et de sécurité pour les cinq prochaines années.   

Tenue aux locaux du club de l’armée, de la marine et des forces aériennes de Simcoe, en Ontario, la réunion visait plus particulièrement à recueillir les commentaires et suggestions des travailleurs agricoles migrants et ceux des militant(e)s syndicaux sur les stratégies que la province peut adopter pour rendre le travail agricole plus sécuritaire et plus sain pour les ouvriers agricoles qui participent au Programme canadien des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) et au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).   

« Nous apprécions le fait que le ministre du Travail de l’Ontario a bien voulu nous rencontrer et écouter nos préoccupations afin de mieux comprendre l’expérience des travailleurs et de trouver des moyens d’améliorer les stratégies permettant de protéger la santé et la sécurité des travailleurs migrants », de dire Santiago Escobar, un représentant national des TUAC Canada qui s’était joint à la quarantaine de travailleurs migrants originaires du Mexique et de la Jamaïque assistant à la séance.   

Les travailleurs ont profité de l’occasion pour souligner la nécessité à ce que tous les ouvriers  qui participent au PTAS et au PTET puissent recevoir une formation à la santé et à la sécurité obligatoire en faisant remarquer que les emplois agricoles sont les plus dangereux au Canada et qu’ils sont responsables d’environ 80 % des mortalités survenues en milieu de travail chaque année. 

« Avant d’assister à cette réunion, j’ignorais si je pouvais refuser de travailler s’il fait trop chaud ou si je n’ai pas reçu la formation nécessaire pour faire fonctionner une machine », explique Pedro M., un travailleur migrant du Mexique. « C’est très bon à savoir », poursuit Pedro.   

« Nous travaillons très fort pour nourrir les collectivités. Le moins que nous puissions demander c’est de nous traiter de façon juste et respectueuse. Quand on se blesse au travail, on ne le dit pas à l’employeur de peur de se faire renvoyer dans son pays d’origine », confie  Edward M., travailleur migrant de la Jamaïque. « Aussi longtemps qu’on n’aura pas le droit d’association syndicale, les accidents et les mortalités vont continuer de se produire dans le secteur agricole », ajoute Edward.   

Depuis plus de trois décennies, les TUAC Canada mènent la lutte pour les droits des travailleurs migrants dans tous les secteurs. En collaboration avec l'Alliance des travailleurs agricoles (ATA), les TUAC Canada exploitent un réseau national de centres de soutien sur le terrain, dotés de personnel et de bénévoles qui aident des milliers de travailleurs migrants à naviguer à travers leurs droits légaux actuels et à les faire respecter, tout en leur offrant une formation en santé et sécurité et un cours « Connaissez vos droits ». Pour en savoir plus long sur ce travail important, cliquez ici.

Que dois-je faire pour qu’on respecte mes droits au travail?

Si vous êtes un travailleur migrant auquel un employeur inflige des mauvais traitements ou impose des conditions de travail dangereuses, communiquez avec nous sans frais en composant le 1 877 778-7565. Toute communication avec les TUAC est traitée de façon strictement confidentielle.