La couverture médiatique de la grève contre la Coop de Saskatoon est un plaidoyer en faveur de l’équité

Saskatoon (Sask.) – 19 février 2019 – Alors que se poursuit la grève des membres de la section locale 1400 des TUAC Canada qui luttent pour un avenir meilleur à la Coopérative de Saskatoon, une série de reportages et d’articles d’opinion récents suggèrent que les revendications des syndiqué(e)s qui luttent pour parvenir à l’équité trouvent la faveur des médias et de la population.     

Les membres de la coopérative sont en grève depuis novembre 2018. Ils dénoncent la décision de leur employeur d’abandonner les principes du mouvement de la coopérative tels que la justice et l’équité salariale. Plus précisément, les grévistes réclament un contrat collectif de travail juste et équitable, et il semble que leur message ait trouvé une oreille attentive auprès des médias locaux et de la population de Saskatoon.

Dans un article de la page éditoriale paru récemment dans le Regina Leader-Post, Charles Smith, professeur agrégé à l’Université de la Saskatchewan, et Andrew Stevens, professeur agrégé à l’Université de Regina, font valoir que « le conflit de travail ayant cours à la coopérative est une cause digne de notre appui » et soulignent que nous « devrions avoir des attentes plus élevées envers une coopérative ». Selon ces professeurs, la campagne que mènent les membres pour parvenir à l’équité salariale et obtenir une échelle salariale juste à la Coopérative de Saskatoon est essentielle pour combattre les inégalités et l’iniquité salariale non seulement au sein de l’unité de négociation mais aussi dans la société en général et dans l’ensemble de l’industrie de l’épicerie.   

« Si les salarié(e)s tirent de l’arrière, ce que vaut leur travail va de plus en plus aux salaires et aux profits faramineux des particuliers et des entreprises les plus riches du Canada », écrivent les auteurs en soulignant que les Federated Co-ops ont engrangé des profits de l’ordre d’un milliard de dollars en 2018.

Un autre article paru sur le site Web du réseau CBC News Saskatoon pose la question suivante :  « À quel point la grève en cours peut-elle nuire à l’image de marque de la Coopérative de Saskatoon? » Dans le texte, David Williams, professeur agrégé à l’École d’administration des affaires Edwards, fait remarquer que les grévistes « revendiquent exactement ce que symbolise l’entreprise ».

« Il s’agit d’une coopérative qui se veut altruiste et caritative », écrit Williams faisant allusion à l’image de marque de la coopérative. « Ce qui est ironique, c’est que  la coopérative symbolise justement ce que les salarié(e)s revendiquent par leur grève », poursuit l’auteur en soulignant que l’entreprise aura beaucoup de mal à faire revenir les clients qu’elle a perdus si elle laisse perdurer la grève, car la commodité et la routine sont les facteurs qui déterminent les habitudes d’achat de la plupart des consommatrices et consommateurs.

D’autres reportages diffusés récemment sur le site Web des réseaux Global News et CBC News Saskatoon soulignent que la Coopérative de Saskatoon continue de s’entêter en dépit du fait que le syndicat veut négocier et parvenir à un compromis avec celle-ci et malgré les importantes pertes de revenus que lui cause la grève.  

Pour appuyer les membres de la section locale 1400 des TUAC qui font la grève contre la Coopérative de Saskatoon, il suffit d’envoyer un message au conseil d’administration des Federated Co-ops ainsi qu’à celui de la Coopérative de Saskatoon. Disons-leur clairement que la négociation d’un contrat collectif de travail qui soit juste suppose de vrais compromis et la conclusion d’une entente équitable prévoyant une rémunération acceptable pour l’ensemble du personnel de la Coopérative de Saskatoon. Agissons en leur envoyant un message dès aujourd’hui!