Février 2019 : Les TUAC Canada soulignent le Mois de l’histoire des Noirs

 

 

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Toronto – 31 janvier 2019 – Partout en Amérique du Nord, on souligne le Mois de l’histoire des Noirs chaque année au mois de février. Inspiré du militantisme de l’historien Carter G. Woodson, qui a fait campagne en faveur de la création de la Semaine de l’histoire des Noirs aux États-Unis, le Mois de l’histoire des Noirs a été reconnu pour la première fois par le gouvernement canadien en 1995, à la suite d’une motion présentée cette année-là par Jean Augustine. Mais, il a fallu attendre jusqu’en 2008 pour que le Mois de l’histoire des Noirs soit officiellement reconnu par le Sénat canadien.
 
Aujourd’hui, on célèbre le Mois de l’histoire des Noirs partout sur le continent non seulement pour rendre hommage à la culture noire mais aussi pour reconnaître l’histoire des Noirs en tant que  partie intégrante de notre identité collective.    

En prélude au Mois de l’histoire des Noirs de 2019, des militant(e)s des TUAC Canada ont pris part à un brunch de lancement offert par la Ontario Black History Society.  L’activité, qui  s’est déroulée sous le thème « Préserver notre passé, allumer la flamme de notre avenir », coïncidait avec  la Décennie des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine (2015-2024). Lors de ce rendez-vous, d’éminent(e)s universitaires, militant(e)s, fonctionnaires gouvernementaux et représentant(e)s d’organisations communautaires se sont réunis pour saluer les nombreux progrès que les Canadiennes et Canadiens noirs ont accomplis collectivement tout au long de l’histoire. Les militant(e)s des TUAC étaient tout particulièrement fiers d’appuyer Yolanda McClean, une dirigeante syndicale très active qui préside la Coalition des syndicalistes noirs.
    
Le gouvernement du Canada a récemment mis en circulation un nouveau billet de 10 $ à l’effigie de Viola Desmond, femme de couleur courageuse dont le militantisme a inspiré de nombreux mouvements d’équité à une époque où il y avait une forte ségrégation au Canada. Si la décision de rendre hommage à l’éminente militante canadienne d’ascendance africaine en faisant imprimer une de ses photographies sur un billet de banque parmi les plus prisés du pays est très encourageante, cela ne signale pas pour autant la fin de l’inégalité que connaissent les travailleuses et travailleurs racialisés et d’autres groupes en quête d’équité qui font régulièrement face au racisme systémique.    

Par exemple, une étude réalisée en 2015 par Statistique Canada sur les déterminants de l’expérience du marché du travail pour les enfants d’immigrants (néo-Canadiens de deuxième génération) a révélé que les membres des minorités visibles de deuxième génération éprouvent encore bien des difficultés à accéder à l’emploi, en en dépit du fait que les familles immigrantes ont généralement des niveaux de scolarité plus élevés par rapport à l’ensemble de la population. L’étude a en outre révélé que les Canadiens noirs gagnent entre 10 et 15 % de moins que leurs homologues blancs. De même, une autre étude a révélé qu’au Canada une femme racialisée gagne 67 cents pour chaque dollar que gagne un homme non racialisé. 
 
Alors que nous soulignons le Mois de l’histoire des Noirs, il est important de parler des défis auxquels les Canadiennes et Canadiens noirs ainsi que les travailleuses et travailleurs racialisés continuent de faire face partout au Canada. Je vous encourage à manifester votre solidarité le mois de février de cette année en prenant part aux nombreuses activités communautaires qui s’organisent en l’occasion dans le but de faire connaître l’histoire et la culture des Noirs au Canada et sensibiliser la population sur les obstacles à abattre pour que tous les Canadiens et Canadiennes indistinctement aient des chances égales de prospérer. 

En toute solidarité,

Paul R. Meinema