Un chef de projet chez Metron fait face à un procès criminel dans la foulée de la tragédie de l’échafaudage survenue à la veille de Noël

Toronto – 17 janvier 2013 – L’appel à la justice a franchi une étape supplémentaire dans la foulée d’une tragédie survenue à Toronto la veille de Noël qui a tué quatre travailleurs de la construction et a laissé un autre avec de graves blessures. Un juge de l’Ontario a rendu une décision qui fera subir un procès au chef de projet chez Metron Construction, Vadim Kazenelson, pour négligence criminelle ayant causé la mort. En 2009, une équipe d’ouvriers placés sous la supervision de Kazenelson ont fait une chute de 14 étages quand l’échafaudage sur lequel ils travaillaient s’est effondré. Aucune des victimes ne portait une ceinture de sécurité ni n’avait reçu une formation complète en matière de sécurité.  

En juillet 2012, la compagnie Metron a plaidé coupable à plusieurs chefs d’accusation dont certains pour négligence criminelle, mais elle et son propriétaire ont été pénalisés d’amendes seulement. Insatisfaite en raison de la légèreté de la peine, la Couronne est allée en appel

Entretemps, le chef de projet Vadim Kazenelson subira un procès et risque d’aller en prison pour manquement au devoir de mettre en place des protocoles de sécurité dans le lieu de travail. Le délit tombe sous le coup du projet de loi C-45, loi modifiant le Code criminel qui permet de porter des accusations criminelles contre des entreprises et leurs superviseurs dans le cas d’un accident du travail. Les propriétaires, les représentants et les superviseurs d’entreprise sont passibles de sanctions qui vont jusqu’à l’emprisonnement.

« On doit faire comprendre aux employeurs négligents et à leurs représentants que l’argent ne suffit pas pour réparer les torts causés par leur négligence », de dire le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Nous appuyons l’appel déposé par la Couronne qui conteste la légèreté de la peine infligée au propriétaire de la compagnie Metron et qui exige les sanctions les plus sévères pour le chef de projet, s’il est reconnu coupable.

Les TUAC Canada appuient depuis longtemps la campagne « Peine de prison pour un décès au      travail ». Des représentants des TUAC Canada ont également comparu dans une enquête spéciale menée en Ontario sur la sécurité au travail suite au décès des ouvriers qui travaillaient chez Metron. Le Comité national des droits au travail des TUAC Canada a également produit une affiche  « Souvenons-nous » dont des exemplaires sont distribués chaque année pour commémorer la tragédie survenue à la veille de Noël.