The World Day for Decent Work – October 7

Canada's food workers betrayed by USMCA and its impact on dairy and poultry sectors
7 octobre 2018 – Journée mondiale pour
le travail décent
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Toronto – 4 octobre 2018 – Le 7 octobre, soit la date où l’on célèbre la Journée mondiale pour le travail décent, nous renouvelons notre appel qu’il importe de veiller à ce que les salarié(e)s reçoivent un salaire décent, qu’ils aient un lieu de travail sécuritaire et que leurs intérêts soient mis au premier plan si nous voulons vraiment avoir une économie juste et croissante. 

Le travail décent suppose un revenu raisonnable assorti de mesures de sécurité et de protection sociale, le respect des droits de la personne, l’égalité de chances et de traitement, et une voix collective pour assurer l’équité, élément fondamental pour la relation entre salarié(e)s et employeurs.

Dès le début du 20e siècle, et depuis lors, la syndicalisation et le droit de négociation collective se sont révélés les meilleures stratégies pour sortir les familles de la pauvreté et assurer l’équité, des salaires décents et l’égalité en milieu de travail. 

Mais ces avancées n’ont pas été réalisées sans épreuves, et la lutte se poursuit. Les tenant(e)s de la mondialisation, les entreprises cupides, les lobbyistes du monde des affaires et leurs amis politiques du camp de la droite continuent de s’imposer pour affaiblir la législation du travail pour qu’on devienne prétendument « concurrentiel ». Mais ce que veulent vraiment réaliser ces acteurs, c’est d’accroitre les profits des grandes entreprises tout en diminuant les revenus des familles ouvrières.

En tant qu’organisation syndicale forte et solide, nous devons œuvrer pour faire échec à la propagande antisyndicale qu’on utilise pour s’en prendre aux salarié(e)s et à leurs syndicats.  Dans nos lieux de travail et nos collectivités ainsi que dans les assemblées législatives partout au pays, nous devons être une voix puissante qui dévoile la vérité sur l’équité et les avantages que les organisations syndicales et les bons emplois syndiqués apportent aux salarié(e)s ainsi qu’aux gens de leurs familles et leurs collectivités respectives. Nous devons dénoncer la législation antisyndicale et dévoiler ce qu’elle est réellement : une stratégie visant à faire travailler les salarié(e)s pour moins d’argent et sans adhésion syndicale, laquelle a eu pour effet de réduire le salaire des travailleuses et travailleurs tout en augmentant les profits des entreprises partout où elle a été adoptée.

Au Canada, les syndicats et le mouvement syndical ont joué un rôle fondamental dans les initiatives visant à défendre les intérêts des travailleuses et travailleurs en leur offrant des salaires décents et des lieux de travail sécuritaires, et en faisant adopter des lois en faveur de l’augmentation des salaires minimums, de la rémunération des heures supplémentaires, des normes de sécurité au travail, du congé de maternité, du congé parental, de la rémunération du congé annuel, de la protection contre la discrimination et le harcèlement au travail, etc. Nous devons mettre à profit ces succès et continuer d’avancer pour faire en sorte que ce ne soient pas les sociétés qui définissent le travail équitable et décent, mais bien les salarié(e)s et le mouvement syndical.

Solidairement,

Paul R. Meinema
Président national