Victoire de la section locale 1518 des TUAC contre Sobeys devant la commission des relations de travail en C.-B.

Vancouver – 20 décembre 2017 – La commission des relations de travail de la Colombie-Britannique a rendu une décision à l’encontre de l’entreprise Sobeys qui doit désormais payer quelque 300 000 $ d’indemnités de congé annuel à plus de 500 membres de la section locale 1518 des TUAC Canada. La décision vient confirmer l’interprétation que le syndicat a accordée à la clause de la convention collective des employé(e)s de Sobeys qui porte sur l’indemnité de congé annuel. 

Auparavant, les employé(e)s de Safeway qui appartenaient à la catégorie B recevaient leur paye  de vacances selon les prescriptions de la loi sur les normes d’emploi de la Colombie-Britannique. Mais lors de la dernière ronde de négociations de la convention collective, le syndicat avait négocié des clauses supérieures qui avaient considérablement augmenté la paye de vacances que ces membres allaient recevoir en 2017. 

Cependant, le syndicat a eu à déposer plusieurs griefs contre l’entreprise à la fin de 2016 après que celle-ci eut dévoilé son intention de payer les membres selon l’ancienne clause de convention collective, en 2017.

« En agissant ainsi, Sobeys mettrait nos membres dans une situation où ils doivent choisir entre prendre un congé annuel sans solde ou renoncer à leur congé annuel. Dans une telle situation, ils ne pourraient pas s’absenter du travail pour passer du temps avec leurs proches et leurs ami(e)s ou s’occuper d’affaires personnelles », de dire Dave Archibald, représentant syndical pour la section locale 1518, s’adressant aux membres de la commission.

« En retardant la mise en œuvre de la convention collective, l’entreprise priverait les membres du congé annuel auquel ils ont droit ou encore d’une rémunération qui leur appartient, causant ainsi des difficultés financières pour ces salarié(e)s pendant la saison des Fêtes », a précisé le confrère Archibald.

L’arbitre Ken Saunders ayant convenu que l’entreprise Sobeys doit payer les salaires qu’elle doit à ces membres, cette dernière a interjeté appel de la décision et a récemment demandé un sursis, lequel aurait pour effet de retarder davantage la mise en application de la décision.   

« C’est la deuxième fois que nos membres se font avoir. La première fois que cela est arrivé, c’était l’année dernière, au temps des Fêtes, quand les chèques de paye de vacances ne correspondaient pas aux montants dus. L’entreprise refait la même chose encore cette année, juste avant les Fêtes, en cherchant à retarder le versement des salaires qu’un arbitre estime qu’ils doivent aux membres », explique Archibald. « Franchement, c’est très mauvais pour la réputation de Sobeys », s’indigne le confrère Archibald.

Le président de la section locale 1518 des TUAC, Ivan Limpright, a salué le courage des membres qui n’ont pas hésité à dénoncé la violation de la convention collective. « Il importe que les membres comprennent les situations où l’on viole leurs droits afin qu’on puisse travailler ensemble pour les défendre », déclare le confrère Limpright. « L’entreprise doit apprendre qu’elle doit respecter et suivre le contrat. Ce n’est pas une option. Nous allons la combattre chaque fois qu’elle tente de priver les membres des droits et des avantages que leur garantit la convention collective », poursuit le confrère Limpright.