Dur début pour le Parti conservateur uni de l’Alberta

Calgary – 22 septembre 2017 – Plus tôt cette année, les membres des anciens partis politiques de l’Alberta, soit le Parti Wildrose et le Parti progressiste-conservateur, avaient voté en faveur d’une fusion pour former le Parti conservateur uni (PCU) dans le but de libérer l’Alberta du gouvernement néo-démocrate que les électrices et électeurs albertains ont élu, disent-ils, par accident. Mais les stratégies du PCU pour reprendre la province au Parti NPD de Rachel Notley sont très mal parties.   

Le PCU est parti du mauvais pied. Cela a commencé quand un de ses députés, Derek Fildebrant, dit « Fildepockets », s’est mis à défrayer les manchettes pour avoir loué son appartement d’Edmonton que les contribuables subventionnaient, voulant se faire un peu d’argent quand il n’est pas sur place. Par la suite, Derek Fildebrant a été surpris en train de tricher. Il faisait des doubles déductions en réclamant des frais de repas en même temps que ses allocations journalières. Pour couronner le tout, il s’est révélé que Fildebrant a des démêlés avec la justice pour délit de fuite, car il aurait quitté les lieux d’un accident. Derek avait donc décidé de démissionner du caucus du parti pour siéger comme député indépendant.

Mais voilà que les gens apprenaient que le nouveau caucus du PCU faisait face à un déficit budgétaire de l’ordre de 337 000 $. Le parti qui prétendait que le gouvernement néo-démocrate est incapable de gérer l’économie de la province avait pris un coup très dur quand il s’est révélé que l’ancien Parti Wilrose et l’ancien Parti progressiste-conservateur s’étaient retrouvés avec une dette de l’ordre d’un tiers de million de dollars dans leurs budgets combinés pour le premier semestre de 2017.

Les prévisions économiques indiquent maintenant que, parmi toutes les provinces canadiennes, c’est l’économie de l’Alberta qui connaîtra la plus forte croissance au cours des prochaines années, ce qui montre que les investissements du gouvernement néo-démocrate dans l’infrastructure, une nouvelle économie durable, et des services publics essentiels portent des fruits.  

Cependant, le redressement économique de l’Alberta n’a pas empêché les deux principaux candidats à la direction du PCU, Brian Jean et Jason Kenney, de promettre des coupures  drastiques dans les services publics et la mise à pied de milliers d’enseignant(e)s et de travailleuses et travailleurs de la santé s’ils deviennent chef du PCU et forment le gouvernement.

Jean et Kenney ont également dit que, s’ils sont élus, ils élimineront la nouvelle taxe provinciale sur le carbone qu’on utilise pour diversifier l’économie de l’Alberta en investissant dans de nouvelles sources d’énergie renouvelable et dans l’infrastructure verte. La province a déjà commencé à tirer parti de la taxe en utilisant les fonds accrus qu’elle a générés pour étendre le réseau ferré léger à Calgary et à Edmonton. Si on éliminait la taxe sur le carbone, comme le proposent Jean et Kenney, le réseau ferré léger de Calgary et d’Edmonton et d’autres projets d’infrastructure verte ne verraient jamais le jour.   

Si ces divers facteurs contribuent au mauvais départ qu’a connu le PCU, ils constituent une source d’espoir qu’aux prochaines élections provinciales les électrices et électeurs rejetteront les stratégies rétrogrades de la droite et opteront pour la croissance, la diversification économique et la solide gérance environnementale qu’ils voient sous le régime du NPD.