Adhésion des salarié(e)s chez Island Pharmacy à la section locale 1518 des TUAC

Île de Vancouver (C.-B.) – 9 juin 2017 – Les salarié(e)s chez Island Pharmacy sur l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique, sont devenus les tout derniers membres de la section locale 1518 des TUAC Canada après qu’ils eurent récemment voté en faveur de leur adhésion au syndicat. Près d’une cinquantaine de pharmacien(ne)s, technicien(ne)s en pharmacie, assistant(e)s en pharmacie et réceptionnaires se sont joints à quelque 21 000 travailleuses et travailleurs britanno-colombiens que représente actuellement la section locale 1518 des TUAC, soit le syndicat de choix pour les salarié(e)s des secteurs professionnel et industriel et ceux de la santé communautaire et du commerce de détail en Colombie-Britannique. 

« C’est une grande victoire pour les salarié(e)s chez Island Pharmacy », de dire le représentant national des TUAC Canada, Keith Murdoch, en admettant que cette victoire n’a pas été facile. « C’était une longue campagne parsemée d’obstacles à surmonter. Elle visait un seul employeur qui a neuf succursales distinctes. Nous avons travaillé très fort pour mettre tout le monde sur la même longueur d’onde et déposer une demande. La manière dont l’employeur traitait les employé(e)s suscitait beaucoup d’inquiétudes d’autant plus qu’il négligeait les problèmes que les salarié(e)s rencontraient au travail », poursuit le confrère Murdoch en reconnaissant que les salarié(e)s étaient très motivés à se syndiquer et que cette motivation avait grandement contribué au succès de la campagne.  

De nombreux employé(e)s comme Katie Richardson, une assistante en pharmacie qui aide à la préparation des produits pharmaceutiques, en avaient marre de voir partir des collègues de longue date qui quittaient parce qu’ils n’étaient pas bien traités. C’est ainsi que Katie en est venue à s’intéresser à la campagne de syndicalisation où elle était devenue une véritable force inspiratrice qui a grandement contribué au succès de l’initiative. «Il fallait agir pour améliorer les choses au travail. On perdait inutilement d’excellents employés de longue date soit parce qu’ils se faisaient congédier soit parce qu’ils quittaient de leur propre gré. Beaucoup d’autres étaient prêts à quitter mais ils ont finalement décidé de rester par amour pour leurs collègues et les patients », rappelle la consœur Richardson.

La prise de conscience a commencé quand l’employeur s’était mis à congédier des employé(e)s de manière arbitraire. C’était donc à ce moment que les salarié(e)s s’étaient rendu compte qu’il fallait agir pour se protéger et se donner une certaine sécurité d’emploi. D’autre part, l’employeur ne payait pas toujours les heures supplémentaires que faisaient les employé(e)s. La section locale 1518 est même allée jusqu’à déposer une plainte à titre de tierce partie contre l’employeur aux termes des dispositions de la loi sur les normes d’emploi de la Colombie-Britannique.   

« L’employeur contrevenait aux principes de base du droit du travail, mais les salarié(e)s avaient tellement peur de perdre leur emploi qu’ils toléraient ces dérives », explique le confrère Murdoch. « Malgré les préoccupations soulevées par les salarié(e)s, la question concernant les heures supplémentaires n’avait jamais été réglée jusqu’au moment où le syndicat est intervenu. Nous avons déposé notre plainte et quelques semaines plus tard les employé(e)s commençaient pour la première fois à recevoir des paiements pour les heures supplémentaires effectuées », précise le confrère Murdoch.

Murdoch s’attend à ce que les négociations commencent bientôt et compte centrer l’attention sur les salaires et avantages sociaux. « Ces salarié(e)s ont été durement éprouvés. Mais maintenant, ils ont un syndicat. Et nous allons commencer à régler les problèmes auxquels ils font face », assure le confrère Murdoch.