Journée des droits de la personne, 10 décembre

Le 10 décembre 1948, les Nations Unies adoptaient la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH). Depuis cette date, la Journée des droits de la personne est devenue une occasion annuelle de fêter et de promouvoir les droits de la personne sur lesquels reposent les fondements d’un pays démocratique et équitable.

Chaque année, les Nations Unies attachent un thème particulier à cette journée. En 2012, sous le thème « Ma voix compte », on vise à mettre l'accent sur les droits de tous les membres de la société à faire entendre leur voix dans la vie publique et d'être pris en compte dans les décisions politiques. Ces droits fondamentauxdroits à la liberté d’opinion et d’expression, droit de réunion et d’association pacifiques, et droit de prendre part aux affaires publiquessont décrits aux articles 19, 20 et 21 de la DUDH.

Le déni de ces droits constitue une attaque contre la démocratie, alors il n’est pas surprenant qu'un récent sondage montre que les Canadiens et Canadiennes ont perdu confiance en la démocratie. Nombre des personnes ayant participé au sondage sont consternées d'avoir donné leur vote et leur voix à un gouvernement qui est sous le contrôle absolu d'une élite dont les objectifs s'articulent autour du pouvoir et de l’entreprise capitaliste et non du bien collectif.

Les résultats de ce sondage doivent être de bonnes nouvelles pour le gouvernement Harper qui a manœuvré de toutes ses forces pour éloigner le public du processus politique, ce qui a été fait en fragilisant en particulier les droits fondamentaux de la personne qui se trouvent cette année au cœur de la Journée des droits de la personne.

Il est regrettable que la liberté d'opinion et d'expression donne désormais champ libre au gouvernement Harper de traiter les gens de « dangereux radicaux » lorsqu'ils expriment leurs préoccupations quant aux attaques du gouvernement en matière de réglementations environnementales, d'immigrants et de réfugiés politiques. La liberté d'association a été morcelée de façon marquée par des gouvernements de droite, aux niveaux fédéral et provinciaux, qui se sentent libres de repousser les conventions collectives et le droit des travailleurs et travailleuses de faire valoir leur force collective par l’entremise des syndicats. Pour ce qui est du droit à un gouvernement responsable et transparent, la réalité actuelle est que nous avons un gouvernement  fédéral qui a abrogé le parlement deux fois afin d’éviter de passer sous la loupe et qui est devenu le premier gouvernement canadien coupable d'outrage au parlement.

À un moment d'autres pays de partout au monde luttent pour faire triompher la démocratie, nous devons aussi tenir compte de la vulnérabilité de notre propre démocratie. La Déclaration  universelle des droits de l'homme n'est en rien une garantie. C'est une feuille de route vers la justice sociale et un appel à la concrétiser. En tant que membres de la collectivité et membres du syndicat le plus progressiste au Canada, renouvelons lors de cette Journée des droits de la personne notre détermination à agir tout au long de l'année en faveur de la promotion et de la protection des droits de tous et toutes à une véritable démocratie et à des gouvernements légitimes qui respectent les droits de la personne, y compris les droits du travail.