4 avril : Journée des droits des réfugiés

Refugee Rights Day – April 4

« Je dois dire que j’ai beaucoup de reconnaissance pour tout l’appui que j’ai reçu du gouvernement et des gens du Canada. Partout au Canada, je n’ai connu que bonté et compréhension, et il n’y a pas eu un moment où je me suis senti un réfugié ou un étranger qui n’est pas dans son pays . »

-Nabel Alali, père, époux, professeur d’anglais, réfugié syrien au Canada

 

Toronto – 31 mars 2017 – Chaque année, on souligne la Journée des droits des réfugiés en commémoration du 4 avril 1985, date où la Cour suprême du Canada rendait un jugement en vertu duquel elle reconnaissait aux personnes revendiquant le statut de réfugié au Canada le droit à toute la protection garantie par la Charte canadienne des droits et libertés, y compris la faculté de contester devant les tribunaux la décision de l’État lorsque celui-ci refuse de leur accorder le statut de réfugié.

L’année dernière seulement, quelque 65 millions de personnes sont devenues des déplacés forcés à cause des guerres, des conflits et des persécutions qui sévissent dans certaines régions du monde. De ce nombre, près du tiers était des réfugiés. Au Canada, nous avons souvent du mal à comprendre le type de souffrance que nos consœurs et confrères endurent au quotidien dans d’autres pays. Et ce sont souvent les gens qui ont la chance de s’enfuir, généralement n’ayant pour tout bagage que les chemises qu’ils avaient sur le dos, qui deviennent des réfugiés.

À certains égards, les douze derniers mois ont été particulièrement désastreux pour les réfugiés. Face à la montée du populisme au sud de la frontière et dans divers pays de l’Europe, beaucoup de pays occidentaux deviennent de plus en plus insulaires et en viennent à se replier sur eux-mêmes. Nous avons vécu la montée de la xénophobie, du racisme et d’autres formes de préjugés et d’intolérance.  

Des images d’énormes souffrances nous parviennent de divers endroits comme la ville d’Alep et certaines régions de la Somalie et de l’Afghanistan, mais l’image qui semble nous avoir surtout permis de prendre conscience que l’heure était grave et qu’il était temps d’agir est celle du jeune Alan Kurdi étendu face contre terre sur les rives de la Méditerranée.

Le Canada a été à la hauteur de la situation. Quelque 39 000 réfugiés s’étant établis au pays en 2016, nous savons certes que dans les méandres des politiques, des analyses, des logistiques et des obstacles, notre avons gagné et continuerons de gagner plus que nous avons donné avec l’arrivée de ces nouvelles familles.

La Journée des droits des réfugiés demeure une occasion importante de nous rappeler ce que notre pays peut représenter si nous faisons de notre mieux tout en réconciliant avec notre passé.  #refugeeswelcome

 

Solidairement,

 

Paul R. Meinema
Président national