Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale : 21 mars 2017

Toronto – 20 mars 2017 – En 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies déclarait le 21 mars Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en hommage au massacre survenu à Sharpeville le 21 mars 1960 où des policiers sud-africains ouvrèrent le feu sur une foule de personnes qui manifestaient contre l’apartheid et tuèrent 69 manifestants.  

Si de nombreux pays ont réalisé des progrès dans la lutte contre le racisme, il reste beaucoup de chemin à parcourir et beaucoup de travail à faire  pour venir à bout de ce problème. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui où l’on propose des programmes politiques cyniques qui appellent par exemple à ériger des murs ou à soumettre les immigrants potentiels à des tests de conformité à des prétendues « valeurs canadiennes ».

Parallèlement, nous pouvons être fiers en tant que collectivité du fait que nous avons accueilli plus de 40 000 réfugié(e)s syriens au cours des derniers 18 mois. Cependant, l’accueil doit aller plus loin de manière à éliminer les obstacles de la discrimination raciale systémique pour les nouveaux arrivants et toutes les personnes racialisées du Canada.

Les consœurs et confrères racialisés font de plus en plus partie du panorama canadien. Leurs sacrifices personnels ont contribué de manière importante à la croissance économique, politique et sociale de notre pays. Les cultures et les valeurs des Canadiennes et Canadiens racialisés font partie intégrante des éléments constitutifs de la mosaïque du pays qui est le nôtre. En tant que le syndicat le plus progressiste du secteur privé au Canada, nous avons vu comment nos consœurs et confrères racialisés ont perfectionné leurs talents et les compétences pour aider à assurer la croissance de l’organisation et améliorer de manière considérable les conditions de vie des familles ouvrières. Et depuis 2015, tous les membres du personnel de direction du bureau national et des sections locales des TUAC Canada participent à un programme de formation pluriannuel et axé sur la diversité et l’inclusion qui soit le plus complet de tout le mouvement syndical canadien.

Les consœurs et confrères racialisés doivent avoir en toute équité la possibilité d’exercer leurs compétences et d’avancer pour occuper des postes de direction. Nous devons œuvrer ensemble à protéger leurs droits de la personne dans nos lieux de travail et à mettre fin aux obstacles systémiques et aux inégalités structurelles qui continuent à les empêcher d’avoir des conditions de vie justes et équitables. Nous devons nous efforcer de reconnaître nos propres préjugés et conceptions fausses et de dénoncer le racisme quand nous le voyons. 

Nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers. Ce 21 mars, renouvelons notre engagement d’œuvrer chaque jours à mettre fin au racisme et à la discrimination raciale.   

 

Solidairement,  

 

Paul R. Meinema
Président national