Un autre imitateur de Donald Trump entre dans la course à la chefferie du Parti conservateur

Toronto – 1 février 2017 – Comme s’il ne suffisait pas qu’on ait déjà une candidate à la Donald Trump qui brigue la chefferie du Parti conservateur fédéral en la personne de Kellie Leitch, maintenant Kevin O’Leary, un autre imitateur de Trump, est lui aussi entré dans la course. Comme Donald Trump, Kevin O’Leary est devenu célèbre grâce aux télé-réalités. Cet entrepreneur de droite un peu farfelu et vaniteux n’a aucune expérience de l’exercice des fonctions électives dans quelque palier de gouvernement que ce soit.    

Il y a de cela deux élections fédérales, les Conservateurs ont mené une offensive concertée contre le chef libéral Michael Ignatieff en lui reprochant d’avoir été absent du Canada pendant de nombreuses années. Il convient de se rappeler ces annonces publicitaires suggérant qu’Ignatieff n’était qu’un visiteur? Eh bien, Kevin O’Leary n’a pas vécu au Canada pendant plus d’une vingtaine d’années. C’est à Boston qu’il avait élu domicile.

Les points de vue de Kevin O’Leary quant aux droits des travailleuses et travailleurs de se syndiquer et de participer aux activités de leur syndicat sont effroyables. Kevin a dit un jour : « Si j’étais premier ministre ne serait-ce que pendant 15 minutes, je rendrais les syndicats illégaux. Je ferais emprisonner quiconque demeure membre d’une organisation syndicale ». Il n’a sans doute pas reçu l’enseignement civique de la Charte des droits et libertés. 

Réagissant à un rapport d’Oxfam sur les inégalités dans le monde, O’Leary avait ceci à dire : « C’est formidable que les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant de richesse que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres ». Kevin pense même qu’il est peut-être bon que l’État prélève des impôts, « pourvu qu’il n’oblige pas les contribuables à les payer ».  

Lorsque Rachel Notley et le NPD ont mis fin à plus de 50 ans de règne des Conservateurs en Alberta, O’Leary a refusé d’admettre le fait que le gouvernement conservateur albertain avait pendant des décennies permis aux sociétés pétrolières de s’enrichir des champs de pétrole en donnant très peu en retour à la province, rendant ainsi les budgets toujours déficitaires. Pour lui, c’était la faute de « beaucoup de socialistes » qui sont allés s’installer en Alberta « parce qu’ils ne pouvaient pas trouver du travail dans leur province socialiste », mais « qui ont tout de même voté en ce sens ».    

Personne ne devrait sous-estimer les chances de Kevin O’Leary de remporter la course à la chefferie du Parti conservateur fédéral, surtout lorsqu’on considère l’ensemble des candidat(e)s qui n’ont rien d’inspirant. Il importe donc que l’on tienne Kevin O’Leary responsable de ses vues et commentaires scandaleux et dangereux. Nous n’avons pas besoin de « faits alternatifs » ici au Canada!