Rob Ford fait passer ses intérêts personnels avant ceux des gens qui l’ont élu

La décision du juge de la Cour supérieure Charles Hackland de démettre le maire Rob Ford de ses fonctions  – pour avoir violé la législation ontarienne sur les conflits d’intérêts municipauxmontre finalement aux gens de la plus grande municipalité du Canada que les politiciens riches et influents ne sont pas au-dessus de la loi et ne peuvent pas en faire fi

C’est paradoxal que Rob Ford, qui a fait campagne sur les promesses de mettre de l’ordre dans les finances de la ville et de mettre fin au gaspillage de fonds publics, soit destitué parce qu’il a refusé de rembourser à des lobbyistes des dons qu’il a acceptés de façon irrégulière. Aussi paradoxal que cela puisse être, les résident(e)s de la ville devront malheureusement payer une facture de plus de sept millions de dollars advenant la tenue d’une élection partielle pour remplacer Rob Ford.

Contrairement à ce qu’il a déclaré par le passé, Rob Ford, par ses paroles et ses actes, a démontré que ses intérêts personnels passaient avant ceux des gens qu’il a été élu pour servir. Dans sa décision, le juge Hackland a affirmé ce qui suit : « Compte tenu du rôle de leadership qui incombe à l’intimé d’assurer l’intégrité au sein de l’administration municipale, il est difficile d’accepter qu’on plaide l’erreur de jugement, une défense basée essentiellement sur l’entêtement que tout lui est . »

La décision du juge Hackland semble priver Rob Ford du droit de se présenter à toute élection partielle tenue avant l’élection municipale d’octobre 2014, mais lui permettrait de se présenter à nouveau en 2014. 

Pour les Torontois et Torontoises, espérons que quiconque obtient le poste de maire par voie d’élection ou de nomination collaborera avec le conseil municipal et agira dans les meilleurs intérêts de la ville, chose que Rob Ford n’a pas su faire.