17 octobre 2016 : Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté

Toronto – 14 octobre 2017 – Le 17 octobre marque la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. C’est un jour consacré à diverses activités destinées à sensibiliser les populations à l’impératif d’éradiquer la pauvreté et le dénuement dans tous les pays. La célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté remonte à 1987, année où une foule de quelque 100 000 personnes s’est rassemblée à Paris à l’endroit même où la Déclaration universelle des droits de l’homme a été signée en 1948. Ce document très important a été signé pour faire en sorte que l’éradication et l’élimination de la violence, de la faim et de l’extrême pauvreté deviennent des objectifs essentiels à atteindre pour l’humanité.   

C’est donc dans le but de commémorer l’événement que l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 17 octobre Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Les pays du monde entier consacrent ce jour à la présentation et la promotion de diverses initiatives et activités qui contribuent à l’élimination de la pauvreté.

L’on ne saurait sous-estimer l’importance que revêt cette journée. L'Objectif du Développement Durable des Nations Unies de «mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde» reconnaît explicitement que la pauvreté ne résulte pas du manque d’un seul facteur, mais de l’absence cumulée de nombreux facteurs interdépendants qui ont une incidence sur la vie des personnes. Par exemple, la pauvreté n’est pas simplement une insuffisance de revenu. Il y a de nombreux facteurs qui contribuent au dénuement et à la pauvreté dans ses multiples dimensions et ses diverses manifestations. La pauvreté a de profondes ramifications car elle peut entraîner la faim, la malnutrition, le manque d’instruction, la discrimination et l’exclusion de la société. 

Une des stratégies essentielles qui ont contribué à combattre la pauvreté au cours du dernier siècle réside dans la capacité des gens à s’unir au travail et à participer à des négociations collectives en vue d’obtenir de meilleures conditions de travail. Bref, c’est ce à quoi visent les organisations syndicales en tant que telles.    

Au Canada, nous voyons les résultats de la syndicalisation de manière très concrète. Nous savons aussi que la pauvreté marginalise certains groupes plus que d’autres. De fait, ce sont souvent les femmes, les Autochtones, et les personnes racialisées qui portent le fardeau de la pauvreté.  

Par exemple, les travailleuses syndiquées gagnent en moyenne 35 % de plus que les travailleuses qui ne le sont pas. Cette proportion peut faire toute la différence entre une situation où l’on vit d’un chèque de paie à l’autre et une conjoncture de prospérité socioéconomique où le Canada dispose de plusieurs milliards de dollars pour stimuler l’économie.  

En prenant les mesures qui s’imposent afin de permettre aux travailleuses et travailleurs de se syndiquer plus facilement, les gouvernements contribuent non seulement à une hausse des salaires et des niveaux de vie mais aussi à la réduction de la pauvreté et de la marginalisation. Il est évident que la syndicalisation permet de réduire grandement la pauvreté. Si nous voulons véritablement éliminer la pauvreté au cours du siècle à venir, nous devons faire en sorte que les organisations syndicales et les avantages socioéconomiques qu’elles procurent à la société occupent une place centrale dans les débats et la prise de décisions.  


Solidairement,


Paul R. Meinema
Président national