Bien que Harper soit parti, il faut continuer de s’en méfier

Toronto – 26 août 2016 – La carrière politique de Stephen Harper a bel et bien pris fin, mais ne vous leurrez pas. Il est peut-être désormais hors de vue mais il a beaucoup de disciples qui sont prêts à prendre la relève et à poursuivre les politiques mesquines, pro-corporatistes, anti-ouvrières et anti-famille qui caractérisaient son régime. 

Dans l’ouest, Jason Kenney poursuit sa tournée de l’Alberta et mène sa propre campagne sur le dos des contribuables pour être le prochain Harper ou faire mieux que lui en mettant en œuvre son projet de privatiser les soins de santé et de supprimer le droit d’accès à l’indemnisation et à la protection prévues par la Loi sur la santé et la sécurité au travail qu’on vient d’accorder aux ouvriers agricoles de l’Alberta. En Ontario, le chef du Parti conservateur, Patrick Brown, a tenté de se présenter comme un « conservateur rouge », mais au fond il est un ultra-conservateur de l’ère de Tim Hudak, c’est-à-dire un autre disciple de Stephen Harper.

Stephen Harper s’est peut-être retiré de la vie politique, mais ses politiques et sa vision n’ont pas disparu de la scène politique. Il a infligé aux Canadiennes et Canadiens de douloureuses leçons et leur ont appris entre autres qu’il faut être prêt à défendre la démocratie sinon elle risque de perdre son efficacité et d’être abandonnée. Harper a beau avoir pris sa retraite mais il ne faut pas qu’on oublie que le mouvement ultra-conservateur de droite peut vite refaire surface si on le permet.